L'Angleterre espère gâcher la fête

fpFace à l'écosse le week-end dernier, le XV de la Rose n'a obtenu qu'un match nul peu convaincant (15-15). Bagshot est une charmante commune isolée dans le comté de Surrey, au sud-est de l'Angleterre. à quelques dizaines de kilomètres de Londres, c'est ici que le XV de la Rose peaufine sa préparation. Au Pennyhill Park. Un luxueux hôtel en brique rouge, ouvert sur la campagne. Dans ce cadre champêtre et cossu, les hommes de Martin Johnson profitent de la quiétude ambiante. Piscine, golf, spa, l'établissement leur offre un cadre princier. Et met à leur disposition, un terrain de rugby. Ce mercredi matin, le soleil surplombe l'immense complexe. L'entraînement prévu à 10 h 30 est décalé d'une heure. Le temps pour la pluie de faire son apparition. Pas de quoi entamer le moral des troupes. Au contraire. C'est dans une franche rigolade, que les colosses britanniques démarrent leur échauffement. « Dans le groupe, l'atmosphère est juste fantastique. C'est une des meilleures ambiances que j'ai eu la chance de connaître en tant que joueur », assure le centre Riki Flutey. Les quinze premières minutes sont ouvertes à la presse. Sous les gouttes intermittentes, les Anglais enchaînent les ateliers ludiques. Dans une ambiance détendue. Mais une fois la dizaine de caméras évacuées, les visages se durcissent, les mâchoires se serrent et les choses sérieuses commencent. Au menu : plaquages à la chaîne et contacts virils. Les sacs d'entraînement s'en souviendront... Jonny Wilkinson aussi. Au milieu de ses partenaires, le métronome du RC  Toulon participe normalement à la séance. Quelques heures après avoir appris qu'il ne serait pas titulaire au Stade de France. Johnson lui a préféré le jeune Toby Flood. C'est donc sans son emblématique ouvreur que l'Angleterre se présentera à Saint-Denis. Avec la ferme intention de gâcher la fête. « Ce n'est pas une question d'orgueil, assure Simon Gillham, le directeur général du CA Brive. Les Anglais ont envie de gagner tout simplement. Ils ont vécu un Tournoi difficile donc ils ont besoin de se racheter. Une victoire à Paris sauverait un peu les apparences. Mais honnêtement, je ne pense pas que ça puisse arriver. » Méfiance tout de même, car le « Crunch » est toujours un match particulier. Et les Anglais savent parfaitement en jouer. belle rivalité« Affronter les Français suffit à leur motivation, glisse Sébastien Chabal. Ils parviennent à trouver les ressources pour nous embêter. Ces dernières années, ils ne nous ont pas trop réussis. » Effectivement. Dans le camp tricolore, personne n'a oublié la claque reçue à Twickenham l'an passé (34-10). Un souvenir sur lequel les joueurs de la Rose vont tenter de s'appuyer pour priver les Bleus d'un neuvième Grand Chelem. Histoire d'entretenir l'antagonisme historique entre les deux nations. « La rivalité est toujours aussi forte, notamment en tribunes, juge Gillham. Mais c'est formidable, parce que c'est une rivalité qui ne déborde pas. Entre les joueurs c'est différent. Ils se connaissent bien. Il y a un énorme respect. Par exemple, je sais que Steve Thompson et Alexis Palisson (deux joueurs de Brive, Ndlr.) vont se chambrer. Mais après le match, ils iront boire un verre ensemble. » n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.