Rien à voir avec les colles grand public, aussi résistantes soient-elles. AEC Polymers met au point des produits pour collages structuraux en méthacrylate, plus souples que les colles à base d'époxy, et très résistants à l'étirement ainsi qu'aux vibrations. Ces colles industrielles sont principalement destinées aux secteurs de l'automobile et de l'aéronautique. AEC Polymers, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros (+ 35 %) en 2010, vient de déposer un brevet sur sa dernière colle déclinée dans trois versions, allant de 30 % à 400 % d'élongation, et de 6 MPa à 25 MPa (unité de de résistance). Alors qu'elle défie l'humidité et les UV, elle supporte des écarts thermiques de - 50°C à + 200°C. Remplaçant rivets et soudures, cette nouvelle colle permet, par exemple, de gagner 500 kg sur le poids total d'un bus. Une excellente performance dans la course à l'allégement pour réduire la consommation de carburant. Autre avantage, ce produit s'applique facilement et n'a pas besoin d'un état de surface parfait.Croître à l'exportChristian Bret, le président d'AEC Polymers, estime qu'il va devoir lever de 1 à 3 millions d'euros pour exploiter le potentiel de ces nouvelles colles. Actuellement, l'entreprise, créée en 2003, emploie 25 salariés sur son site de 1.500 m2 du Barp (Gironde). Or il lui faudra disposer d'un atelier sept à huit fois plus grand d'ici au premier semestre 2012, soit un investissement de près de 8 millions d'euros. Des embauches sont prévues pour porter les effectifs à 50 salariés d'ici à trois ans. En outre, les 30 % actuels à l'export devraient passer à 70 % en 2012, notamment grâce à la structuration d'un réseau de distributeurs et à la création d'un laboratoire d'application en Amérique du Nord. AEC Polymers qui consacre 20 % du chiffre d'affaires à la R&D, travaille actuellement sur la mise au point de colles capables de conduire l'électricité ainsi que sur de nouveaux modes d'assemblage. Claude Mandraut, à Bordeaux

latribune.fr

17 Avr 2011, 21:23

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