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Alors que Zara, H&M et Topshop ont révolutionné la mode en proposant toujours plus de nouveautés à leurs clientes, avec des arrivages toujours plus proches, les marques de luxe multiplient les collections intermédiaires. L'objectif ? Sans véritablement s'aligner sur les gammes de grande diffusion, mais en s'en rapprochant volontiers, chercher à séduire au maximum. Et la mode croisière de décliner des vêtements faciles à porter qui expriment l'esprit d'un créateur en vêtements « portables », pour ne pas dire « commerciaux ». Les consommatrices apprécient, et les ventes s'en ressentent.Chez Céline, la première collection croisière de Phoebe Philo a fait l'unanimité. Lignes simples et sobres, sans signe apparent de tendance interprétée à l'excès ; l'essentiel de ses modèles définit une allure féminine de pièces interchangeables, dans des tonalités de grège, relevées de pointes acidulées (turquoise, rouge corail, vert jade, noir) parfaitement dans l'air du temps. Même souci d'être en phase avec la réalité pour Stella McCartney. Sa collection cruise présentée à Los Angeles, le jour de la sortie du film « Home » de Yann Arthus-Bertrand et de la Journée mondiale de l'environnement, se veut 100 % coton bio (ou presque). L'esprit est joyeux, festif, les combinaisons noires en guipure, pattes d'éléphant, sont désirables. De même que les robes lamées or avec un décolleté profond dans le dos ne vont pas manquer de conquérir les dance floors. Pour le jour, les robes en jersey offrent une aisance et un confort qui flattent la féminité, avec des manches ballons trois quarts, des décolletés généreux et une longueur au-dessus du genou très girly. Simple, efficace, désirable, à prix plus accessible que le prêt-à-porter, le succès est au rendez-vous. L'exigeant Nicolas Ghesquière pour Balenciaga lui aussi se prête à l'exercice. Ses 27 modèles de robes ou d'ensembles pantalons très « fittés » (alias près du corps) et petite veste ajustée coupe droite, en lin associent tout autant le concept de modernité que d'élégance. Avec des longueurs à mi-cuisse, des tonalités de crème, de gris, mais aussi des impressions à carreaux et des semis de fleurs, les robes n'hésitent pas à flirter avec les froufrous. Résultat, c'est hautement désirable.Ultrachic, et pourtant facile à porter, le vestiaire cruise proposé par Giorgio Armani séduit avec ses allures pantalon smoking relevé de vestes ajustées. Le contraste noir et blanc officie à merveille, alors que les robes se déclinent en couleurs acidulées, toniques et donc joyeuses. à Venise, sur la plage du Lido, la croisière de Chanel a pris des allures d'élégantes un brin mystiques. Coco Chanel adorait le lieu, elle l'avait visité en 1919, et c'est ici qu'elle avait fait la rencontre de Diaghilev. Près d'un siècle après, Karl Lagerfeld, avec l'?étendue de sa palette créative, joue des références : Visconti, « Mort à Venise »... sur les planches du Lido, les modèles déclinent les pièces fortes associées à Chanel, tailleur, pantalon large, marinière souple, petite robe noire, jupe à mi-longueur relevée d'un chemisier blanc en soie, porté avec une cravate souple, longs colliers sautoirs. Tout y est, et chacun d'applaudir.Isabelle Lefort
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