Zaoza promet l'équilibre en 2011

Zaoza ? C'est une plate-forme légale de téléchargement et de partage de contenu (musique, jeux, vidéo), qui revendique 900.000 abonnés, dont 670.000 payants. Elle a été lancée début 2008 par Vivendi. Les comptes de l'entité éditrice de Zaoza, Vivendi Mobile Entertainment (VME), pourraient laisser penser que Vivendi creuse dans l'Internet un nouveau trou financier. Qu'on en juge : 72,6 millions d'euros de pertes cumulées en trois ans (10,9 millions en 2007 ; 33,1 millions en 2008 ; 28,6 millions en 2009). Pour récolter un chiffre d'affaires plus que modeste : 600.000 euros en 2008, puis 3,7 millions en 2009. Mais les apparences seraient trompeuses à en croire Cédric Ponsot, directeur général de VME. Il souligne qu'il est pile dans sa feuille de route, et que Zaoza sera à l'équilibre en 2011.Recrutement Si la logique de conquête d'abonnés est la même que dans la téléphonie mobile ou la télévision payante, Cédric Ponsot avoue avoir été surpris par la complexité des mécanismes d'acquisition pour des paiements très faibles : « le service coûtait 3 euros par mois et nous avons récemment relevé le prix à 5 euros. Nous savons qu'au- delà de ce niveau il n'existe pas de marché ». Car « nous n'offrons pas un service essentiel comme le téléphone portable. Cela nous a pris plus de temps pour apprendre la mécanique ». De fait, l'objectif était de conquérir 500.000 abonnés payants dès la première année, mais le recrutement n'a été de moins de 100.000 en 2008. « Lorsque le groupe Vivendi a souhaité redéployer des modèles sur la base d'abonnements, il a décidé de lancer lui-même un service au lieu de racheter une entreprise existante, note Cédric Ponsot. Nous avons un service flexible, pensé pour s'adapter à n'importe quel support. Nos contenus peuvent être consultés sur les télévisions connectées à Internet ou encore l'iPad. Cette adaptation a été réalisée en 72 heures. » En moyenne, l'abonné, qui a la possibilité de résilier à tout moment, resterait payant pendant un an.Zaoza tente de s'exporter avec un lancement en Allemagne (prévu initialement pour 2008) en partenariat avec l'opérateur mobile e-Plus. « Nous cherchons des grands bassins de population car il faut recruter énormément pour rentabiliser un service d'abonnement », note Cédric Ponsot, qui évoque une prochaine étape au Royaume-Uni ou en Italie, si le service est un succès en Allemagne. Si les modes de paiements diffèrent en Allemagne, les modes de consommation sont à 50 % les mêmes. On aime autant les Black Eyes Peas à Berlin qu'à Paris, et 20 % du millier de contenu proposé quotidiennement par Zaoza réalise 80 % de l'audience. Pascal Boulard
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