En pleine incertitude juridique, Total gagne du temps à Dunkerque

Sous la menace d'une astreinte de 100.000 euros par jour, Total s'est résigné à relancer une forme d'activité sur la raffinerie des Flandres, dont la fermeture programmée avait entraîné une série de grèves dans les raffineries françaises en février. Dès ce lundi, le dégazage commencera sur le site. Certains salariés n'ont pas tardé à crier victoire, y voyant la « première étape du redémarrage du site », selon Philippe Wullens, délégué Sud. Mais Total n'apprécie bien sûr pas la situation de la même façon, comme le rappelle diplomatiquement un porte-parole. « Le dégazage est un préalable indispensable soit au redémarrage tel qu'imposé par la Cour d'appel de Douai, soit à la mise en oeuvre de la reconversion du site tel que validé par la procédure d'information-consultation achevée le 24 juin. » À la place de sa raffinerie, Total compte créer d'un centre d'assistance technique au raffinage, une école de formation et un dépôt. Fin juin, la cour d'appel de Douai a sommé Total de redémarrer le raffinage sur le site, reprochant au groupe de ne pas avoir consulté les salariés lors de l'arrêt conjoncturel de la raffinerie, qui s'était ensuite pérennisé. Total s'est alors pourvu en cassation et a saisi le tribunal de grande instance de Nanterre pour juger sur le fond de la validité de la procédure d'information-consultation des salariés. Une première audience doit se tenir le 17 septembre. amende britanniqueToujours à propos de ses activités aval, la justice britannique a condamné le pétrolier à une amende de 6,2 millions de livres pour sa responsabilité dans l'explosion d'un dépôt de carburant en 2005 au nord de Londres qui avait fait 43 blessés. O. H.
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