Au lendemain du plus bas historique inscrit par le taux à 2 ans, les obligations d'État américaines ont profité vendredi de statistiques économiques mitigées pour clôturer la semaine en hausse. Ressortis hors éléments volatils à + 0,2 % en juin, les chiffres de l'inflation avaient pourtant calmé en début d'après-midi les Cassandre qui anticipent un retour de la déflation doublé d'une inflexion de la croissance de la première économie mondiale.Inversion de tendanceÉvoluant en sens inverse des prix, le taux des obligations à 2 ans s'est temporairement écarté du plus bas historique de 0,5767 % enregistré jeudi à la suite du ralentissement de l'activité manufacturière dans les régions de Philadelphie et de New-York en juillet. Mais l'annonce du net repli de 76 à 66,5 points de l'indice de confiance de l'université du Michigan a finalement incité les opérateurs à revenir vers les titres d'État américains.Après un début de semaine plutôt favorable aux actifs risqués, l'inversion de la tendance est intervenue mercredi avec la publication des minutes du dernier comité de politique monétaire de la Fed. Outre une révision à la baisse de ses prévisions de croissance américaine en 2010, l'institution a réduit sa fourchette d'inflation annuelle à un intervalle de 0,9 % à 1,2 %. Selon les minutes, « un petit nombre de participants a cité un certain risque de déflation ».Le taux des obligations à 10 ans, très sensible à l'évolution des pressions inflationnistes, s'est en conséquence détendu de 6 points de base au cours de la semaine, à 2,92 %, après avoir touché 3,13 % avant la publication des minutes. Essentiellement influencé par la politique monétaire de la Fed, le taux à 2 ans s'est lui révélé moins volatile, la plupart des intervenants estimant que l'institution ne relèvera pas ses taux directeurs avant un horizon aujourd'hui lointain. Le taux court a ainsi cédé 4 points sur la semaine, à 0,584 %, après un plus haut hebdomadaire de 0,673 %.Cette bonne semaine a permis aux titres américains d'effacer les pertes encaissées depuis début juillet. Alors qu'ils avaient enregistré un retour sur investissement négatif de - 0,47 % sur le mois au 9 juillet, les titres de maturité supérieur à un an affichaient au 16 juillet une performance de + 0,27 %, selon les indices EFFAS/Bloomberg. Depuis le 1er janvier, les titres d'État américains ont engrangé une performance de + 6,37 %, quand l'indice boursier S&P 500 a chuté de -4,5%. Julien Beauvieux

latribune.fr

18 Juill 2010, 23:24

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