Près de 7 millions de logements énergivores

Trop de logements en France sont énergivores. L'Agence nationale de l'habitat estimait, qu'à la fin 2007, près de 2,8 millions de logements étaient classés F (de 331 à 450 kWh/m2/an) et près de 4,7 millions classés G (plus de 450 kWh/m2/an), très au-delà de la consommation moyenne du parc de logements, estimée à 240 kWh/m2/an (ces « étiquettes » s'entendant en énergie primaire, nécessaire pour produire l'énergie livrée à l'utilisateur). À l'inverse, près de 5,6 millions de logements étaient classés C (91 à 150 kWh/m2/an) et près de 9,7 millions classés D (151 à 230 kWh/m2/an). De fait, les logements édifiés entre 1955 et 1974, avant le choc pétrolier et l'envol du prix de l'énergie, étaient souvent mal isolés, mal ventilés et surchauffés. À l'inverse, les logements édifiés depuis 1975, selon des normes qui ont été progressivement durcies, sont plus économes?: une maison datant de la période 2000-2007 consomme en moyenne 160 kWh/m2/an en énergie primaire à comparer à 460 kWh/m2/an pour une maison édifiée avant 1975 et non rénovée.Étude à l'appuiUn constat qui se traduit sur le marché immobilier. Le groupe d'annonces De Particulier à Particulier a réalisé, entre le 1er avril et le 31 juillet 2010, une étude sur la performance de 3.132 logements proposés à la location ou à la vente en Île-de-France. Une grande partie était énergivore (voir ci-contre). Le réseau d'agences Century 21 dresse le même diagnostic à l'échelon national. En étudiant 10.000 logements ayant fait l'objet d'une promesse de vente au deuxième trimestre 2010, Century 21 a constaté que la proportion de logements classés E (32 % des maisons et 35 % des appartements), F (15,5 % des maisons et 15 % des appartements) ou G (7,5 % des maisons et 6,3 % des appartements) était substantielle. Ces études doivent être nuancées puisqu'elles ne tiennent pas compte des logements neufs mis en vente par les promoteurs immobiliers et qui se doivent de répondre au moins à la réglementation thermique 2005 (entre 80 et 250 kWh/m2/an). Mais les logements neufs ne pèsent que 1 % du parc immobilier.S'il est peu étonnant que les particuliers qui vendent un logement ne l'aient pas rénové (travaux que l'on réalise plutôt lorsque l'on achète un logement), il est plus inquiétant de constater que les propriétaires bailleurs ne sont pas plus vertueux. D'après de Particulier à Particulier, les biens proposés à la location sont 10 % plus consommateurs que ceux proposés à la vente. Or les logements énergivores sont très coûteux à l'usage. Il en revient de même source, par an et par pièce principale de 170 euros à 244 euros pour un logement noté E, de 244 à 332 euros pour un logement noté F et plus de 332 euros pour un logement noté G. S. Sa.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.