Les assureurs cherchent des alternatives à l'assurance-vie en euros

Pour répondre aux attentes des épargnants, a priori contradictoires, de performance et de sécurité, les assureurs vie rivalisent d'imagination. Le fonds en euros « diversifié », boudé au moment de sa création en 2005 en raison de sa complexité, retrouve grâce aux yeux des assureurs. BNP Paribas Assurance prépare ainsi le lancement d'une assurance-vie en euros diversifiée dans les agences de banque de détail comme l'a confié la semaine dernière le PDG Éric Lombard, à «La Tribune» (lire l'interview sur latribune.fr). Contrairement au fonds en euros classique qui garantit le capital dès la souscription, le fond en euros diversifié ne garantit le capital qu'au terme (8 ans) car une partie de l'épargne est investie en actions afin d'accroître les perspectives de gains.D'autres assureurs misent sur les contrats « variable annuities », ces assurances-vie en unités de compte dotées de garanties supplémentaires, dont l'objectif est de garantir une revalorisation du capital à partir d'une date déterminée. Une rente viagère prend le relais des revenus garantis en cas de besoin. AG2R La Mondiale présente aujourd'hui mardi la nouvelle version de son contrat « variable annuities » baptisée « Terre d'avenir 2 » qui garantit dès l'adhésion et à vie, un taux minimum de revenus à percevoir sous forme de retraits programmés à partir de 65 ans (4,5 % garantis par an) ou 60 ans (4 % par an).Fonds « à formules »Mais de nombreux assureurs optent pour l'offre de fonds « à formules » ou fonds structurés dans les assurances-vie. Le phénomène a pris tant d'ampleur que l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) l'ont jugé préoccupant dans un communiqué la semaine dernière. L'ACP a même formulé une recommandation aux assureurs leur demandant de fournir une information non trompeuse, et d'être en mesure de prouver que le souscripteur a bien compris le produit. Pour éviter justement l'écueil de la complexité, l'assureur Aviva a lancé le fonds diversifié « Ambitio » qui garantit que la valeur liquidative ne pourra être inférieure à 80 % de la valeur au 31 décembre de l'année précédente ». De plus, il établit la valeur protégée à 80 % du plus haut niveau atteint pendant l'année. « Le coût est plus faible que dans un fonds à formules », explique Jean-François Boulier, président du directoire d'Aviva Investors France, car seul le risque extrême est réassuré par le gestionnaire au travers d'un contrat de gré à gré auprès d'une banque d'investissement. En un mois en France, il compte déjà 6 millions d'euros d'encours. Séverine Sollie
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