Pour faire patienter les visiteurs qui attendent avec impatience l'ouverture (annoncée, si tout va bien, au premier semestre 2014) du futur musée des Confluences à Lyon, l'institution en gestation a décidé d'exposer ses réserves. L'objectif : dépoussiérer l'image d'Épinal du muséum d'histoire naturelle.Dans les entrailles du Musée gallo-romain de Fourvière qui accueille l'événement, les collections des Confluences sont présentées le plus souvent dans leur conditionnement de réserve : le choix est fait de montrer les « coulisses » d'un musée en plein inventaire. Après un court historique de l'histoire complexe du musée, on entre de plain-pied dans le vif du sujet. Coquillages, animaux empaillés, fossiles et curiosités en tout genre se dévoilent, hérités de l'ancien muséum de Lyon. Entre un châle en soie marine du XVIIe siècle et le squelette du Camarasaurus, dinosaure herbivore long de 14 mètres (il faudra attendre 2014 pour le voir remonté), les collections sont hétéroclites, diversifiées, presque improbables. Mais le musée s'enrichit par des acquisitions, se modernise et s'ouvre même (timidement) à l'art contemporain. Les réserves ne sont pas un lieu endormi et poussiéreux. Au contraire, c'est un endroit en perpétuel mouvement où l'on s'interroge, où une multiplicité de personnes travaillent de concert autour de l'objet. On ressent un réel souci de communiquer au public une passion, celle de la mémoire et des choses. Les enfants seront ravis, des petits jeux sur iPad et sur papier ont été spécialement prévus pour eux. Petite frustration tout de même : le propos même du futur musée n'est que très légèrement ébauché en dernière partie de l'exposition.Francine Guillou « Le Musée des Confluences dévoile ses réserves » au Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière, jusqu'au 8 mai 2011. Tél. : 04.72.69.05.00. www.museedesconfluences.f

latribune.fr

20 Jan 2011, 11:41

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