Les perspectives de croissance des entreprises restent peu valorisées

À force de s'entendre répéter depuis deux ans que le compartiment des actions est bon marché, les investisseurs commencent enfin à y croire. Notamment parce qu'au fil des publications de résultats, les sociétés cotées continuent d'afficher une certaine solidité. Jusque-là, les opérateurs portaient plutôt leur attention sur les risques d'un engrenage de la dette souveraine en zone euro. Le test obligataire réussi des pays dits périphériques est parvenu à apaiser les craintes dans ce sens. Cela leur offre l'occasion de se recentrer sur les fondamentaux des entreprises cotées. Et, par la même, de revaloriser leurs perspectives de croissance bénéficiaire. Car, pour le moment, les cours des actions semblent assez peu intégrés cette dimension microéconomique. D'après le bureau indépendant d'analyse financière Alpha Value, les 460 plus grands groupes européens cotés, correspondant à leur univers de recherche, capitaliseraient seulement 11,4 fois les bénéfices attendus en 2011. Et cela alors que la progression moyenne pondérée de leurs résultats est attendue autour de 14,1 % par les spécialistes. En outre, le rendement moyen de l'échantillon ressort à environ 3,8 % sur la base des dividendes escomptés au titre de l'année de 2011. Soit 35 points de base de plus que l'OAT à 10 ans. C'est en clair un signe de décote manifeste alors qu'au cours des 10 dernières années, les obligations d'Etat ont eu, au contraire, plutôt tendance à afficher une prime sur le compartiment des actions. des banques bon marchéLes experts d'Alpha Value notent que les ratios de valorisation actuels font ressortir une décote de 20 % par rapport au montant obtenu après actualisations des cash-flow des entreprises. Pour eux, le marché ne prend pas en compte un probable relèvement des anticipations du consensus, suceptibles de rendre le prix des actions encore plus attractif. Certains grands secteurs seraient particulièrement bon marché. C'est le cas des banques qui pourraient profiter d'une retombée du risque souverain et des groupes pétroliers dont la croissance des résultats est alimentée par l'envolée des prix des matières premières, notamment de l'or noir. Fabio Marquetty
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