Les recrutements de cadres en plein rebond

Le cercle vertueux rebond de l'activité-reprise de l'emploi serait-il enclenché ? Sur le marché des cadres, la mayonnaise semble prendre. Et les chiffres sont là pour le prouver. En mars 2011, un peu plus de 48.000 offres d'emploi ont été confiées à l'Apec - l'Association pour l'emploi des cadres - soit une hausse de 69 % par rapport à mars 2010. Et la note trimestrielle de l'Apec publiée également mardi offre nombre d'autres signes encourageants.Après une année 2009 catastrophique, le chômage des cadres s'est stabilisé à 3,9 % fin 2010. Un chiffre en très léger recul par rapport à celui de la fin 2009 (? 0,1 point).Ceci résulte d'un double mouvement : le flux de cadres indemnisés par Pôle emploi se stabilise quand dans le même temps, les flux de sorties du chômage augmentent. Voilà pour le coup d'oeil dans le rétroviseur. Quant aux mois qui viennent, l'humeur reste au beau fixe. Jacky Chatelain, directeur général de l'Apec, estime en effet qu'au vu de ce baromètre trimestriel « la croissance du marché de l'emploi cadre ne devrait pas se démentir ». Ainsi, 53 % des entreprises interrogées comptent recruter au moins un cadre au cours du deuxième trimestre 2011, soit 10 points de plus qu'au deuxième trimestre 2010. Retour des jeunes diplômésCibles privilégiées des recruteurs, les jeunes cadres avec un peu d'expérience, mais on note aussi, fait notable de cette dernière livraison du baromètre Apec, le retour en grâce des jeunes diplômés. 43 % des entreprises qui recrutent envisagent d'embaucher un cadre tout frais émoulu de son école au deuxième trimestre 2011, « soit une hausse de 14 points en un an, et un niveau au-dessus de la moyenne de longue période de cet indicateur », souligne un communiqué de l'association. Autre élément porteur d'espoir, le fait que plus d'un tiers des entreprises citent le développement de leur activité comme motif des recrutements envisagés. C'est particulièrement vrai dans l'ingénierie R&D et dans l'informatique. Tout en affichant une baisse, le remplacement des départs demeure la principale explication des futurs recrutements. Si les postes proposés devraient être assez classiquement des emplois de commerciaux, on observe également que d'autres fonctions semblent devoir profiter de l'embellie à l'oeuvre. Dans la foulée de la reprise observée dans l'industrie, on enregistre une hausse des intentions d'embauches dans les fonctions spécialisées que sont Production-chantier et Services techniques (maintenance, achat, qualité).
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