« Nous ne sommes pas une société biotechnologique. Nous vendons des prestations de tests à une quarantaine de clients dans le monde, grands groupes pharmaceutiques, sociétés biotech ou agroalimentaires, laboratoires académiques, etc. pour leur faire gagner du temps dans leur R&D. C'est notre force et notre expertise », explique Bruno Buisson, PDG et fondateur en 2006 de Neuroservice. Tirant quasiment 100 % de son chiffre d'affaires de l'international dont près de la moitié sur le continent américain et le tiers en Europe, l'entreprise possède un portefeuille d'une trentaine de tests pharmacologiques in vitro fondés sur des techniques électro-physiologiques et ciblés exclusivement sur le système nerveux central. Ces tests effectués dans ses laboratoires d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) évaluent les bienfaits et toxicités potentielles des molécules susceptibles d'entrer dans la composition de médicaments.En 2009, son chiffre d'affaires s'élevait à 878.000 euros. « Jusqu'à l'été, nous avons subi la crise. Les deux-tiers ont été engrangés sur les cinq derniers mois de l'année, précise le PDG. Heureusement, en 2010, la reprise s'est confirmée, puisque nous avons atteint 1,2 million d'euros et que nous visons 1,6 million en 2011 ». Neuroservice qui a démarré avec trois collaborateurs en emploie désormais quinze.Agrandissement des locauxL'essor de ses activités l'amène à prévoir, dès cette année, l'achat de deux systèmes pour sa plate-forme de tests dite « Patch-Clamp » en vue d'approfondir l'étude des effets et mécanismes d'actions des molécules. Une dépense estimée à environ 200.000 euros. Pour 2012, elle envisage d'agrandir ses 500 mètres carrés de locaux avec 350 mètres carrés de laboratoires et bureaux, dans l'attente de se doter un jour de son propre site. « Nous diversifions également notre offre dans la toxicologie des produits agroalimentaires ou chimiques, persuadés que, dans un horizon de cinq à dix ans, les réglementations convergeront avec celle de la pharmacie. C'est un autre relais de croissance pour Neuroservice », confie Bruno Buisson. Jean-Christophe Barla, à Aix-en-Provence

latribune.fr

19 Avr 2011, 21:31

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