cite>Morgan Stanley commence à sortir la tête de l'eau. L'une des deux dernières banques d'investissement, avec Goldman Sachs, a confirmé son redressement au quatrième trimestre. Elle a affiché un bénéfice de 376 millions de dollars après celui de 498 millions au troisième trimestre. Toutefois, sur l'ensemble de l'année 2009, Morgan Stanley a perdu 907 millions de dollars et plonge dans le rouge pour la deuxième année consécutive. Mais la banque a retrouvé de bons niveaux d'activité dans la plupart de ses métiers. La banque d'affaires a signé son meilleur trimestre depuis deux ans, avec 1,6 milliard de dollars de revenus. Certes, le marché a redémarré en fin d'année, mais Morgan Stanley est devenu la première banque d'affaires au monde cette année dans les classements. La banque enregistre aussi de bonnes performances dans sa gestion de fortune. Ses revenus ont été multipliés par 2,5 en un an à 3,13 milliards de dollars. Morgan Stanley a largement profité du rachat de 51 % de Smith Barney à Citigroup. Pour autant, la rentabilité de cette activité a souffert de charges de restructuration de Smith Barney qui devrait tourner à plein régime en 2010. recrutement cibléDans la gestion d'actifs, l'espoir est aussi de mise. Les revenus se sont stabilisés et le résultat est à l'équilibre. Mais, surtout, Morgan Stanley vient de recruter la star de la gestion d'actifs Greg Fleming, qui a été nommé responsable de l'activité. Il a été le numéro deux de Merrill Lynch entre 2007 et 2009 et surtout à l'origine de la très fructueuse coentreprise entre la banque et BlackRock, le géant mondial de la gestion d'actifs. Son arrivée devrait grandement contribuer au développement de Morgan Stanley dans ce métier. Il sera l'un des lieutenants de James Gorman, le nouveau directeur général de la banque depuis le 1er janvier.Seules les activités de marché ont vraiment déçu. Elles ont davantage souffert du ralentissement de l'activité au quatrième trimestre, ses revenus reculant de 65 % par rapport au troisième trimestre, à 1,1 milliard de dollars. Au premier semestre, Morgan Stanley n'avait pas autant profité du « boom » des marchés de capitaux que ses concurrents comme Goldman Sachs ou JP Morgan. Signe que la confiance est là, la banque a tenu à récompenser ses salariés en leur versant de généreux bonus. Morgan Stanley a provisionné 14,43 milliards de dollars pour les rémunérations, ce qui représente 62 % de ses revenus, un niveau extrêmement élevé par rapport à ses concurrents. Après une année 2009 mouvementée, ils ne devraient pas être tentés d'aller voir ailleurs. Restera à confirmer, cette année, que la crise est bel et bien derrière elle. Matthieu Pechberty

latribune.fr

20 Jan 2010, 23:46

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