PSA dévoile sa piste low-cost

Pour Philippe Varin, président de PSA, l'enjeu est clair : « le marché automobile ressemble de plus en plus à un sablier, avec une demande accrue pour des voitures de qualité haut de gamme et, vers le bas, une demande qui augmente pour des véhicules de base pas chers ». Sur le haut de la gamme, PSA est en train de mettre le turbo, avec des modèles de niche comme le coupé sportif Peugeot RCZ, qui vise à concurrencer certaines allemandes, ou la nouvelle Peugeot 508 (gamme moyenne supérieure), que Philippe Varin présentait depuis Alicante, en Espagne (une présentation à laquelle était invitée La Tribune). Cette 508 compte rivaliser avec les Volkswagen Passat, voire les Audi. Chez Citroën, PSA développe la gamme à succès DS. Reste la question du bas de gamme.Dans ce domaine du « low cost », encore vierge chez Peugeot et Citroën, la piste à l'étude passe par la création de la nouvelle société commune en Chine avec Changan pour créer une marque mondiale fin 2012-début 2013. Cette nouvelle aventure (la deuxième dans l'ex-empire du Milieu après DPCA avec Dongfeng) vise, certes à produire en Chine des DS4 ou 5 et un véhicule utilitaire, mais aussi une troisième lignée qui serait la fameuse « low cost ». Coûts de transportSi elle est lancée, sera-t-elle ensuite réexportée vers l'Occident en cas de demande - comme cela l'a été pour la Dacia Logan ? La question n'est pas tranchée et dépend en partie des coûts de transport. La même question se posera d'ailleurs pour la création d'un modèle très haut de gamme, produit également en Chine. Cette voiture à bas coûts devra de toute façon être plus rustique et moins chère que les modèles d'entrée de gamme de Peugeot et Citroën, respectivement la 107 et la C1 aujourd'hui. Philippe Varin est en tout cas catégorique : « pas question pour PSA de vendre un véhicule ?low cost? dans les mêmes concessions que Peugeot et Citroën » afin de ne pas brouiller l'image. Les oreilles de Renault doivent siffler. Jusque-là, le créneau des véhicules à bas coûts et bas prix était plutôt l'apanage du groupe Renault, avec sa célèbre marque roumaine Dacia (Logan, Sandero et 4×4 Duster). Une marque en plein essor, en France et même en Europe, jusqu'à... faire de l'ombre à Renault lui-même. Un bon exemple des avantages et des risques d'une telle stratégie.
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