Dans les surgelés, Le Calvez veut devenir incontournable

Le Calvez vient d'annoncer la modernisation de son nouvel outil logistique de transit et de stockage à Noyal-sur-Vilaine (Îlle-et-Vilaine). L'investissement se monte à 5 millions d'euros et permettra à l'entreprise d'augmenter sa capacité de groupage-dégroupage à - 25 degrés de 1.500 palettes par jour. Les travaux portent également sur le stockage à température négative de produits avec une capacité de 2.500 palettes, extensible à 7.500 palettes. « Ce site, dont nous avions pris possession lors du rachat des transports Robin Châtelain en 1986, nécessitait une adaptation à la stratégie mise en place par l'entreprise il y a cinq ans de miser sur le transport et la logistique de surgelés pour assurer notre développement », assure Jean-Jacques Le Calvez, le P-DG de cette entreprise familiale, basée à Guipavas (Finistère) qui emploie 850 personnes au total. L'an passé, sur les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires de l'entreprise, 55 millions provenaient de l'activité de transport sous température dirigée dont 70 % réalisés dans la logistique de surgelés. À l'inverse du marché des produits frais, le transport de surgelés subit une concurrence moins importante qui permet à Le Calvez de trouver toute sa place. « Là où dans le domaine des produits frais, 40 entrepôts sont nécessaires pour couvrir la France et servir les clients à la hauteur de leurs besoins, une quinzaine de sites suffit pour le surgelé », analyse le dirigeant qui compte poursuivre la couverture du territoire national à partir du sud-ouest et de l'est de la France où il dispose d'entrepôts qui ont déjà fait l'objet d'une modernisation. « Notre ambition est de devenir le premier réseau français de transports de surgelés. Pour l'heure, notre croissance endogène est satisfaisante mais nous nous intéressons de près aux opportunités d'acquisitions dans ce secteur ou à nouer des partenariats commerciaux ».Améliorer la rentabilitéPour Jean-Jacques Le Calvez, la course à la croissance tous azimuts n'est pas l'enjeu de son entreprise. « Nous devons d'abord, et cela concerne l'ensemble de la filière, améliorer notre rentabilité. Avec 1 % à peine de résultat, notre secteur est sous-performant par rapport aux investissements nécessaires et aux risques induits par notre activité », affirme-t-il. C'est pourquoi il envisage d'augmenter ses prix de 3 à 6 % dès cette année. En parallèle de l'activité surgelés, le groupe déploie ses efforts dans le transport d'hydrocar- bures et de gaz qui représente 30 % de son chiffre d'affaires et enregistre une croissance de 5 à 10 % par an depuis trois ans. « Contrairement au surgelé, cette activité est beaucoup plus régionale puisque nous sommes présents uniquement sur le grand-ouest. Notre objectif est d'y gagner de nouvelles parts de marché durant l'année qui vient », avance Jean-Jacques Le Calvez qui va investir 8 millions d'euros en 2011 dans le renouvellement de son parc de 500 véhicules.
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