Adidas joue sa place de numéro un du foot

A la veille du coup d'envoi de la coupe du Monde de football, rien n'entame l'optimisme de Herbert Hainer, PDG du groupe Adidas. Pas même le désamour des Français pour les Bleus. L'équipe de France, que le numéro deux mondial équipe cette année pour la dernière fois avant d'être remplacé par Nike, se classe en bon dernier des sélections préférées des fans de foobtall, selon un sondage mondial réalisé par l'Ifop et publié dans l'Equipe cette semaine. Le Brésil qui joue sous les couleurs de l'américain Nike fait lui figure de favori. Peu importe. Herbert Hainer reste confiant. Le numéro un mondial des articles de football vient de relever ses prévisions pour l'année 2010, après un exercice 2009 marqué par un repli des ventes de 3,9%, à 10,38 milliards d'euros. Désormais, il table sur 5% à 6% de croissance, contre 1% à 2% auparavant. Le foot lui donne des ailes. « Je suis très confiant sur l'évolution des commandes dans les mois à venir. Car, au premier trimestre, nos ventes de produits de football ont progressé de 26%, après une hausse de 27% au dernier trimestre 2009 », a fait valoir le PDG lors d'une rencontre jeudi à Paris avec la presse française. Adidas équipera 12 des 32 équipes sélectionnées pour l'épreuve. Et plus de 250 joueurs seront chaussés de ses modèles. «C'est bien plus que toutes les autres marques. Mon opinion est que, sans nul doute, nous serons le grand gagnant de l'épreuve 2010», avance-t-il. match serréEn fait, face à l'assaut de Nike, la marque aux trois bandes défend bec et ongles ses positions historiques sur un marché estimé à 8,4 milliards d'euros. L'enjeu : les 10% de croissance qu'il pourrait afficher cette année. « Voilà quinze ans, Nike a décidé d'investir lourdement sur le football. Mais, aujourd'hui, nous sommes encore l'incontestable numéro un», persifle Herbert Hainer. Soit. Mais, en 2010, plus que jamais, le match est serré. «Depuis des années, Nike et Adidas ne cessent de renforcer leurs positions sur le marché européen du ballon rond», observe Renaud Vaschalde, responsable des études chez NPD. Et ce, au détriment des Puma, Umbro, Reebok et autres Lotto qui désormais paraissent hors-jeu. L'américain et l'allemand se marquent à la culotte. Nike mise sur une nouvelle chaussure à crampons, la Mercurial, quand Adidas pousse sa dernière-née, la F50. «La chaussure plus légère du marché», fait valoir André Maestrini, directeur général de Adidas en France. Ce modèle devrait aider l'allemand à dépasser le 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires réalisé en 2008 grâce au ballon rond. Et - qui sait ? - la stratégie pourrait relancer un marché des articles de sport en déclin. Y compris en France où il a reculé de 2% en 2009. Mais, pour l'heure, échaudées par les performances sportives des Bleus, les grandes enseignes de sport n'y croient guère. «Mais qu'ils les laissent aller en Finale ! Et alors nous serons prêts à leur livrer des maillots bleus », les encourage Herbert Hainer. n
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