Rezaï, la nouvelle étoile ?

fp« Entrer sur le Suzanne-Lenglen ou le Central, ça me donne des frissons », avoue Aravane Rezaï.Voilà une décennie que la Marseillaise n'a plus retenti à Roland-Garros. Depuis le sacre de Mary Pierce, en 2000, le Grand Chelem parisien attend son nouveau héros national. Avec impatience. à l'aube de l'édition 2010, il l'a peut-être trouvé en la personne d'Aravane Rezaï. La Stéphanoise s'est brillamment imposée la semaine passée au tournoi de Madrid, éliminant au passage trois ex-n°1 mondial (Justine Hénin, Jelena Jankovic et Vénus Williams). Son premier coup d'éclat sur le circuit professionnel. De quoi aborder avec ambition le sixième Roland de sa carrière. « Ma victoire à Madrid n'est pas un but, seulement une étape, assure la n°16 mondiale. Elle aurait même dû arriver bien avant. Je ne vais pas m'enflammer, ce n'est que le début. C'est pourquoi je me suis remise au travail avec la même motivation. Je suis dans le bon rythme, dans ma bulle. En termes de confiance, je n'aurais pas pu demander meilleure préparation. » Revers de la médaille, elle va maintenant devoir composer avec une tout autre étiquette sur les courts de la Porte d'Auteuil. « C'est déjà l'heure de la confirmation pour elle, glisse l'ancien joueur Patrice Dominguez. Ce n'est jamais facile. En même temps, ses concurrentes la craignent aujourd'hui. Ce qui est un énorme avantage. » Un avantage dont elle va tenter de profiter devant son public. « Emotionnellement, Roland c'est quelque chose de magnifique, salive-t-elle. Entrer sur le Suzanne-Lenglen ou le Central, ça me donne des frissons. J'aime bien quand il y a cette pression. Ça me permet de bien jouer. » frappe surpuissanteReste maintenant à le prouver sur la terre ocre de la Capitale. « Elle en a les moyens, estime Dominguez. Elle peut enthousiasmer le public, qui ne la connait pas trop encore. Il peut y avoir un petit tremblement de terre. »D'autant que depuis l'an passé et le début de sa collaboration avec Patrick Moratoglou, la franco-iranienne semble avoir gagné en maturité. « Elle a fait évoluer son jeu, poursuit l'ancien DTN du tennis français. Désormais, elle réfléchit davantage à la tactique. Elle utilise sa puissance à travers des changements de rythmes. Elle a appris à varier son tennis. Ça la rend redoutable. » Dotée d'une frappe surpuissante et d'un mental d'acier, Rezaï ne se fixe pas de limites. A 23 ans, sa marge de progression semble encore importante. Au point de gagner un Grand Chelem prochainement ? « Elle en a le potentiel », jure Dominguez. Alexandre Jaquin, avec Julien Richard
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