Mettre les RH au centre de sa stratégie pour affronter la crise

Pour rebondir face à la crise qui frappe de plein fouet le secteur de la restauration, le groupe Flo a revu de fond en comble sa politique de ressources humaines. Cette stratégie, pensée depuis deux ans par Dominique Giraudier, président du directoire du groupe, s'est d'abord appuyée sur l'appropriation des RH par la direction du groupe, puis sur une politique d'intégration et de fidélisation des salariés. Ainsi, dès septembre 2008, ­Dominique Giraudier crée, à côté du comité de direction, deux autres instances : l'une, le comité marketing, traite des clients ; l'autre, le comité RH, s'occupe des 6.000 salariés du groupe.Composé du président, des quatre patrons opérationnels et des deux DRH, ce dernier comité est une rareté parmi les entreprises françaises. « La politique des ­ressources humaines est une question dont les managers doivent se saisir. Cela permet de mettre en oeuvre, en l'adaptant par activité, une politique RH globale pour l'ensemble du groupe qui comprend 15 brasseries, des chaînes de restaurants, des franchises et des concessions », souligne Dominique Giraudier. Le comité RH vise donc à rapprocher la direction du terrain et des salariés de base. Ses dernières réalisations sont la création d'une mutuelle, la mise en place de tests de français auprès de certains salariés et la création d'un dispositif de relations sociales avec un représentant salarié dans chaque implantation locale. Au fond, un tel comité a remplacé, avec plus de poids et d'implication, le directeur des Ressources humaines groupe qui n'a effectué qu'un bref passage...Le comité RH s'occupe donc aussi de recrutement, d'intégration, de promotion et de gestion sociale. Des dossiers essentiels pour le groupe. « Le taux de fidélité du client est corrélé à l'ancienneté des serveurs », constate Dominique Giraudier. Réduire le turnoverC'est pourquoi le groupe Flo tente de réduire le taux de turnover. De 150 % par an, il y a quelques années, il est passé à 60 % aujourd'hui. « Le bizutage des nouveaux salariés était de règle. Nous y avons mis fin en instaurant un dispositif d'intégration et en faisant appel à des sous-traitants pour mettre le plus rapidement les nouveaux recrutés en contact avec les clients », explique Dominique Giraudier. Plus tard, les salariés peuvent entreprendre des formations continues tant sur leur lieu de travail que de longue durée, avec un diplôme au bout grâce à un accord signé avec l'Académie de Versailles. Au final, les deux tiers des directeurs de restaurant sont issus de la promotion interne. Pascal Jungh
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