La presse quotidienne se rassemble sur Internet

Le lecteur, le jeune surtout, s'informe de plus en plus sur Internet, et ce, bien souvent au détriment du journal papier. Pour garder leurs lecteurs, les quotidiens réunis au sein Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) peaufinent un projet de lancement d'ici la fin de l'année, d'un moteur de recherche commun de « référence de l'actualité multi-marques de presse ». L'idée est de « syndiquer les contenus des quotidiens nationaux dans un premier temps », explique Denis Bouchez, directeur du SPQN. Et « pourquoi pas à terme de l'ouvrir à d'autres titres d'actualité comme les hebdomadaires », ajoute-t-il. Pour leur assemblée générale qui s'est tenue en début de semaine, les éditeurs de quotidiens avaient invité Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à l'Économie numérique. Elle aurait été séduite par le projet.Présenter un projet soignéCe bouquet d'informations numériques serait payant. Le modèle économique reste à affiner. Des pistes ont été lancées, par exemple celle de proposer au lecteur-internaute un certain nombre d'articles pour un prix donné. Pour 5 euros, il pourrait télécharger sur le site 50 articles parmi les journaux membres du kiosque. Les éditeurs de quotidiens qui traversent une des plus graves crises de leur histoire vont devoir soigner leur projet s'ils veulent qu'il soit financé par le grand emprunt. Pour qu'un projet soit retenu par l'État dans ce cadre, comme « investissement d'avenir », il doit prouver sa pertinence et répondre à deux critères économiques : retour sur investissement et création d'emplois. Ce projet n'est qu'une des pistes explorées par les éditeurs qui cherchent à faire payer leurs contenus sur Internet ou du moins à en tirer profit car le lecteur ne passe pas obligatoirement par leur site pour lire l'actualité. Il y arrive bien souvent en passant par Google. Et les relations avec le puissant moteur de recherche qui capte aujourd'hui la plus grosse part des revenus publicitaires en ligne, au détriment notamment des journaux, restent exécrables. Christine Lagarde, ministre de l'Économie, a saisi le Conseil de la Concurrence sur ce sujet en février dernier. L'avis qui doit être rendu à la rentrée est très attendu par la presse. Sandrine Bajo
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