Lampiris, le vendeur d'énergie belge, qui mise sur la hausse du prix du gaz pour se faire un nom en France !

La très faible ouverture réelle du marché de l’énergie en France ne décourage pas les nouveaux entrants. Après le géant italien ENI qui a récemment parachevé le contrôle d’Altergaz, c’est au tour du belge Lampiris de se lancer à l’assaut du marché hexagonal. A la tête de 8 à 10% de part de marché outre Quiévrain, Lampiris vise 100.000 « compteurs » gaz en France d’ici trois ans. Un objectif raisonnable puisqu’après 5 ans d’ouverture du marché français aux particuliers, ils sont 1,9 million (6,5%) à avoir quitté EDF et 1 million (10%) à avoir délaissé GDF Suez.Du gaz 12% moins cher !Pour séduire des clients français, Lampiris mise essentiellement sur une offre de gaz moins cher. «Nous proposons une réduction de 12% par rapport au tarif réglementé (-14% jusqu’à fin novembre, à titre promotionnel). Mais surtout des prix fixes sur un ou deux ans », souligne Bruno Venanzi, un des deux cofondateurs de Lampiris. Une offre intéressante sur un marché où le prix grimpe régulièrement (plus de 20% de hausse depuis avril 2009). « Evidemment, si le prix du gaz augmente encore, notre offre paraitra d’autant plus alléchante, avec les actuelles contraintes en matière de pouvoir d’achat », ajoute-t-il. Et cela pourrait arriver puisque les fournisseurs de gaz ont attaqué devant le conseil d’Etat la récente décision du gouvernement de n’augmenter « que » de 2% les prix au 1er octobre. GDF Suez estime que 7% auraient été nécessaires.De \"l\'électricité verte au même prix que la grise\" !Pour arriver à ce prix « discount », Lampiris compte s’émanciper des contrats long terme de gaz, indexés sur les prix du pétrole, pour ne s’approvisionner que sur le marché de gros, où les prix spot sont inférieurs. En revanche, Lampiris renonce à jouer les prix sur le marché de l’électricité. Le parc nucléaire réservé à EDF assure un niveau de tarifs réglementés imbattables par d’autres moyens de production. Le fournisseur belge n’a pas pour autant renoncé au marketing puisqu’il affirme proposer de l’électricité \"verte au même prix que l\'électricité grise\". Il « couvre » ses ventes d’électricité par l’achat de « garanties d’origine » aux producteurs d’énergies renouvelables. « Nos clients viendront d’abord pour le gaz puis pourraient être intéressés par une facture unique gaz/électricité », explique Bruno Venanzi.Bouche à oreille et sites de comparaison de prixPour ne pas perdre d’argent sur l’électricité (en se fournissant aux prix de marché et en revendant au tarif réglementé), Lampiris, présent surtout dans le Nord de la France et en région parisienne, doit restreindre ses coûts fixes et commerciaux. « Nous nous faisons connaître par le biais des sites de comparaison de prix sur Internet et, comme cela s’est produit en Belgique, par le bouche à oreille », affirme Bruno Venanzi. Lampiris revendique déjà 10.000 clients gaz en France. « Nous avons une cinquantaine d’inscriptions par jour sur internet », ajoute le responsable.Un chiffre d\'affaires de près de 600 millions d\'euros en 2012En Belgique, Lampiris compte 530.000 « compteurs » (55% électricité, 45% gaz). Créée en 2003, la société gagne de l’argent depuis 2005. En 2011, Lampiris a affiché 5 millions d’euros de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 383 millions d’euros. Elle table sur des revenus de près de 600 millions d’euros en 2012. Ses deux fondateurs et actionnaires, Bruno Venanzi et Bruno Vanderschueren viennent, pour le premier du monde des télécoms, pour le second de l’électricité (Electrabel).  
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