Côté BourseLa valeur à suivreLuc Vigneron, PDG de Thales depuis mai 2009, se souviendra sans doute longtemps de sa première présentation des résultats annuels du groupe français d'électronique de défense. L'homme a eu la lourde tâche d'annoncer la première perte nette de Thales depuis 2001. Une perte de 128 millions d'euros, contre un bénéfice de 650 millions en 2008. Les investisseurs n'ont pas fait dans la dentelle. L'action Thales a dévissé de 17,5 % au plus fort de la séance, ce vendredi, à 27,8 euros, signant ainsi la plus forte chute des valeurs de l'indice SBF 120. Un coup dur pour les actionnaires, au premier rang desquels figurent l'Etat et Dassault Aviation, avec respectivement 27 % et 26 % du capital. Pas de calendrierCe plongeon a ramené la capitalisation boursière à 5,9 milliards d'euros, soit 0,44 fois seulement les ventes estimées pour 2010, selon le consensus de prévisions élaboré par l'agence Bloomberg.Les résultats 2009 ont été plombés par des charges de restructuration, à hauteur de 116 millions d'euros, et par des provisions passées sur de grands programmes en difficulté. Surtout, si Luc Vigneron a assuré que sa priorité résidait dans le redressement des marges de Thales, le dirigeant s'est en revanche abstenu de fournir un calendrier.Pour mémoire, il avait dévoilé en décembre un plan de réduction des coûts destiné à économiser 1,3 milliard d'euros d'ici à 2014. Tout au plus sait-on que l'exercice 2010 se soldera par un nouveau recul des commandes. Un repli « significatif », a précisé le directeur financier, Patrice Durand. C. L.- 12,13 %

latribune.fr

21 Févr 2010, 23:22

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