Les syndicats peu enthousiastes

À l'unisson des organisations patronales, les syndicats critiquent la création de cette prime. Mais pour des raisons différentes. François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, estime que le principe d'une prime obligatoire dans les grandes entreprises est une « erreur ». « Elle va diviser les salariés, limiter les hausses de salaire, et constituer un cadeau au patronat », a t-t-il déclaré. Même son de cloche à la CFE-CGC pour qui « rien ne remplace les mesures salariales pérennes ». Sur la même ligne, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) a profité de l'occasion pour réclamer « un coup de pouce au Smic et une prime transport pour tous ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule pour aller travailler ». Des critiques que Xavier Bertrand, le ministre du Travail balaie. Nouvelle « usine à gaz »Après avoir rappelé que les négociations sur le partage de la valeur ajoutée entre patronat et syndicat « trainaient depuis deux ans », depuis le sommet social de 2009 précisément, le ministre a déclaré que cette prime « ne remplace pas les salaires ». Autres griefs : la création d'une nouvelle « usine à gaz » selon FO dont l'impact sera limité sur la rémunération de la population active. « C'est comme les maisons à 15 euros par jour lancées par Jean-Louis Borloo. On en a beaucoup parlé, mais in fine, y a pas eu beaucoup de monde qui les a eues », a ironisé Jean-Claude Mailly. Alors que la CFTC souhaite que « toutes les entreprises » soient concernées, la CGT déplore que les salariés de la Fonction publique, dont les salaires seront gelés cette année, ne bénéficient pas de cette prime. « On est dans l'inégalité la plus complète », s'insurge la Confédération. F. Pi.
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