Prévenir les comportements à risque

À Pittsburgh en septembre dernier, le G20 a réclamé des règles visant à « réduire les incitations pour les banques à prendre des risques excessifs et créer un système financier qui soit mieux préparé à résister à des chocs défavorables ». Fonds propresDepuis un an, le Comité de Bâle s'attelle à construire un nouveau modèle, dit Bâle III. Ses propositions visent à accroître la qualité et la quantité des fonds propres, à instituer des ratios de liquidité et des provisions prospectives. Elles ont créé un tollé dans les banques qui avaient jusqu'au 16 avril dernier pour réagir, et qui réclament une nouvelle consultation. C'est lors du G20 de Séoul en décembre que devraient être dévoilées les mesures définitives, applicables en 2012. Mais certains pays avancent : les Britanniques ont déjà défini un ratio de liquidité plus strict, qui ne sera mis en place que lorsque la reprise sera avérée. « Too big to fail »Aux États-Unis, républicains et démocrates débattent de la création d'une autorité et d'un fonds pour démanteler et non sauver les établissements risqués, mettant ainsi fin à la notion de « too big to fail ». Intervenues trop tard pour que la Chambre intègre ses principes dans son projet de loi, certaines propositions de l'ancien président de la Fed, Paul Volcker, sont étudiées au Sénat. Elles visent à placer les banques américaines devant un choix : si elles continuent à réaliser du trading pour compte propre et à posséder des hedge funds, elles devront renoncer à d'importantes protections fédérales, dont l'accès au guichet d'escompte de la Fed réservé aux banques commerciales et à la garantie des dépôts de leurs clients. RémunérationsScandalisé par le retour de bonus qu'il a qualifiés « d'obscènes », Obama a adouci son discours au sujet des « fat cats » de Wall Street. Il n'a jamais proposé de surtaxe fédérale sur ces primes, si importantes pour les recettes fiscales de bastions démocrates dont New York, Boston et San Francisco. Néanmoins, l'étalement du versement des bonus sur trois ans et la part minimum versée en actions ont été mis en oeuvre. S'agissant de la taxation, la Grande-Bretagne et la France ont voté une taxe exceptionnelle de 50 % sur les bonus supérieurs à 27.500 euros. Enfin, la question d'une taxe plus large sur les banques se pose avec insistance (voir encadré), soutenue dans son principe par Bruxelles. ComptabilitéLa construction d'un référentiel comptable « unique et de haute qualit頻 d'ici à 2011 reste en panne. À défaut de parvenir à publier à temps un texte identique, les normalisateurs envisagent de construire « un pont » pour faciliter la comparaison et la réconciliation des comptes.
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