La reprise du nucléaire américain tuée dans l'oeuf

NRG vient de saborder son projet de centrale au Texas. Le producteur américain d'électricité a renoncé à construire deux réacteurs nucléaires dans le sud de l'État. Ce projet devait être financé en partie par l'exploitant japonais Tepco. Le constructeur devait être le groupe nippon Toshiba. Et il avait déjà perdu l'appui de son principal client, le distributeur d'électricité CPS Energy. L'avortement de ce projet est perçu comme la plus importante des répercussions de la catastrophe de Fukushima. Mais, en fait, la reprise du nucléaire américain, encore embryonnaire, avait déjà du plomb dans l'aile. La relance du nucléaire civil annoncée par George Bush en 2005 s'est heurtée, depuis, aux problèmes de financement, aux réticences de Barack Obama et à la vive concurrence du gaz non conventionnel. Depuis deux ans, nombre d'électriciens américains, qui rêvaient de l'eldorado nucléaire, avaient déjà remisé leurs plans de centrales.
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