La plus grosse enveloppe du grand emprunt ira aux universités. Tout au moins aux « meilleures », l'idée du gouvernement étant de faire émerger 5 à 10 « pôles de dimension internationale, capables de rivaliser avec les meilleures universités du monde ». Un objectif alléchant mais complexe, le gouvernement ayant finalement opté pour un périmètre très ouvert. De fait, le choix a été fait de ne pas circonscrire ces « initiatives d'excellence » aux seules grandes universités ou à un seul type de regroupement, tels les pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES). D'où la confusion chez les présidents d'université, partisans d'un plan d'ensemble. Un voeu pieux car ces futurs pôles d'excellence doivent en fait constituer, selon une logique d'emboîtement de « briques », une sorte d'aboutissement des autres appels à projets. Un candidat déjà choisi comme laboratoire d'excellence puis retenu comme initiative d'excellence ne recevra au bout du compte que les moyens liés à cet ultime appel. C'est pourquoi il sera lancé en dernier, à l'automne, pour une sélection avant l'été 2011. « Chacun peut ainsi tenter de faire émerger sa stratégie d'excellence », assure la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. C. J.

latribune.fr

21 Juill 2010, 23:22

Partager :