Bruxelles : pas d'effet Mediator

« Aujourd'hui, un cas comme celui du Mediator ne pourrait plus se produire en Europe », assure à « La Tribune » le porte-parole de la Commission européenne pour les questions de santé, Frédéric Vincent. Le benfluorex a été retiré de la vente en Espagne dès 2003 et en Italie en 2004. À l'époque, l'échange d'informations entre pays européens se faisait sur une base volontaire. Depuis 2005, la législation pharmaceutique européenne a été renforcée : il existe à présent un système d'alerte européen. Une agence nationale disposant de nouvelles données scientifiques sur une molécule ou un médicament a l'obligation d'en avertir l'Agence européenne des Médicaments (EMA), qui demande à son comité scientifique de procéder à une enquête. C'est ce qui s'est passé dans le cas du Médiator. La molécule a été retirée du marché français par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) en novembre 2009, conduisant à son interdiction à travers l'Europe en juin 2010. Après la France, seul le Portugal continuait à en vendre. Un système de vigilance« La sécurité des médicaments est suivie en permanence par l'EMA grâce à un réseau de pharmacovigilance », assure l'agence européenne. « En effet, elle prend des mesures appropriées lorsque des rapports d'effets indésirables suggèrent des changements au niveau de l'équilibre bénéfice/risque d'un médicament. » Toutefois, afin d'améliorer l'échange d'informations, l'eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella propose « la création d'une liste européenne de médicaments inutiles ou suspendus dans un Etat, et facilement accessible au public ». Yann-Antony Noghès, à Bruxelle
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