L'étau se desserre autour de Presstalis

Une ouverture se dessine pour Presstalis, les ex-NMPP, qui distribuent la presse en France. Jusque là, Lagardèrerave;re, qui possède 49 % de Presstalis et qui fait office d'opérateur des messageries, refusait de ré-investir massivement dans la réforme de la structure, actuellement au bord de la faillite. Pour se remettre sur les rails, Presstalis a besoin de 125 millions d'euros. Dans un rapport remis au Premier ministre début avril, Bruno Mettling a suggéré que Lagardèrerave;re injecte 49 millions d'euros et les éditeurs 20 millions d'euros. Si ces derniers se sont dit prêts à remettre au pot, pas Lagardèrerave;re. Sommés par le gouvernement de trouver un terrain d'entente, les éditeurs, dont Francis Morel, directeur général du le « Figaro » et président du Syndicat National de la Presse Quotidienne (SPQN) et Nathalie Collin, présidente de Libération, ont rencontré mercredi les représentants de Lagardèrerave;re Pierre Leroy, Thierry Funck-Brentano, et Anne Marie Couderc à l'occasion d'une réunion organisée par Matignon. « Lagardèrerave;re a fait preuve d'ouverture, même si ce n'est pas encore tout à fait clair », explique un participant. Un accord semble donc en bonne voie. « Un plan doit être présenté aux commissaires aux comptes », explique-t-on au ministère de la culture. Ce plan de réformes devrait les inciter à valider les comptes 2009 ce vendredi. Dans le cas contraire, une procédure d'alerte serait déclenchée avec à la clef, la perspective d'un dépôt de bilan. Ces derniers jours, Presstalis s'est également affronté au Livre CGT, qui s'est mis en grève, entraînant la non-distribution des quotidiens mercredi et jeudi. « Le directeur général avait décidé de supprimer d'ici la fin de l'année les postes de Presstalis à la sortie des imprimeries, soit 8 ouvriers et 4 cadres. Il nous a rappelé pour nous dire qu'il revenait sur ce projet et qu'il souhaitait nous rencontrer. Nous avons gagné grâce au rapport de force », indique Laurent Jourdas, délégué du Livre CGT chez Presstalis. Dans son rapport, Bruno Mettling pointe du doigt les surcoûts sociaux liés aux statuts de la CGT du Livre et au sureffectif du siège. nSi le plan de réforme n'est pas validé, une procédure d'alerte serait déclenchée avec la perspective d'un dépôt de bilan.
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