L'industrie auto tourne à plein régime, mais gare à la rechute

Bonne nouvelle : en ce début d'été, la plupart des usines des constructeurs français tournent à plein régime. Chez Renault, le site lorrain de Batilly va même travailler deux samedis dans les prochaines semaines, grâce au succès du fourgon Master. Celui de Maubeuge (Nord) ouvrira le samedi 3 juillet pour répondre à la remontée des commandes d'utilitaires légers comme le Kangoo. À Palencia, en Espagne, les chaînes de Mégane tourneront les deux prochains samedis et le premier dimanche de juillet. Même suractivité à Bursa, le site turc qui fabrique la berline Fluence, et à Pitesti, l'usine roumaine qui produit le 4×4 Duster. Chez PSA, Sochaux (Doubs) tourne tous les samedis de juin, porté par la demande pour les monospaces 3008 et 5008. La décision en avait été prise avant les orages de grêle qui ont perturbé la production à la mi-juin. Poissy, en région parisienne, s'apprête à augmenter ses cadences de Citroën DS3. Mulhouse (Haut-Rhin) démarrera prochainement une équipe de nuit, avec 500 embauches à la clé dont 40 en contrat à durée indéterminée, pour le lancement de la Citroën C4 II.Renault Trucks, filiale de AB Volvo qui produit des poids-lourds, remonte aussi la pente. Le constructeur lyonnais vient de suspendre enfin le chômage partiel dans ses usines, après avoir cumulé plus d'une cinquantaine de jours d'arrêt depuis janvier. Certes, les cadences quotidiennes restent inférieures de moitié (120 environ) à celles de 2008, avant la crise. Mais, quand même !Emplois en dangerPourtant, les constructeurs restent fort circonspects. « Ce qui s'est passé au premier semestre ne se reproduira pas forcément au second », indique-t-on prudemment chez PSA, où l'on rappelle que les prévisions font toujours état d'un marché en chute de 9 % sur l'ensemble de l'année en Europe. Or, les immatriculations ont augmenté de 2,3 % sur cinq mois. C'est dire si la deuxième partie de l'année risque d'être rude. Déjà, les premiers craquements se font entendre. PSA va ainsi supprimer à partir d'octobre l'équipe de nuit à Aulnay (Seine-Saint-Denis), qui produit la Citroën C3. Cette decision implique une fin de contrat pour 600 intérimaires et une mobilité interne pour 300 salariés à durée indéterminée.Chez Renault Trucks, après être reparties en février, les commandes marquent à nouveau le pas. Dès lors, « la reprise commerciale n'est pas assurée. On se reposera la question du chômage partiel en septembre », souligne l'ex-branche camions de Renault.
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