Si la république héllénique a rempli ses objectifs pour le premier semestre, lui donnant droit au versement d'une nouvelle tranche de l'aide ? 9 milliards d'euros au début de septembre ?, la seconde partie de l'année risque d'être plus délicate. Selon le  « Wall Street Journal », qui cite deux hauts fonctionnaires grecs, de nouvelles mesures de rigueur seront présentées en novembre, prévoyant de générer 5 milliards d'euros de recettes par l'imposition de nouvelles taxes, sans préciser leur nature. Par ailleurs, le gel des salaires et des retraites devrait être prorogé en 2011 et seuls 20 % des départs seront remplacés dans la fonction publique. La Grèce doit, sous la surveillance de la Commission europénne et du Fonds monétaire international (FMI), réduire son déficit public de 4 milliards d'euros pour le ramener à 8,1 % du PIB en 2010 (contre 13,6 % en 2009) et 7,6 % en 2011.Le pays se ressent des premiers effets du plan de rigueur économique imposé par le gouvernement pour assainir les finances publiques. La réduction du pouvoir d'achat et la hausse des taxes touchent déjà le commerce (lire ci-dessous). De son côté, la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) fait des prévisions sombres. Le premier syndicat du pays estime que le chômage pourrait atteindre 20 % à la fin de l'année. Selon Eurostat, il s'établissait à 11,7 % au premier trimestre, contre 9,3 % durant la même période de 2009. Mais il pourrait considérablement s'aggraver avec la fin de la saison estivale en septembre. En effet, le secteur du tourisme emploie près de 20 % des Grecs, dont une large part de saisonniers. D'ores et déjà, syndicats et partis de gauche prévoient un octobre chaud.récessionLa république héllénique est en effet en pleine récession. Son économie s'est contractée de 1,5 % au deuxième trimestre 2010 par rapport au premier trimestre (? 0,8 %) et de 3,5 % par rapport au deuxième trimestre 2009. Athènes table sur un recul de 4 % pour l'ensemble de l'année 2010.Dans un rapport publié vendredi, la Commission de Bruxelles souligne que « les recettes totales ont augmenté de 5,9 % au premier semestre, bien en deçà de l'objectif annuel de 15,6 % ». Elle avertit : « Si nécessaire, des mesures correctives devront être prises pour éviter tout dérapage dans l'exécution budgétaire au second semestre. » Le gouvernement y travaille déjà.

latribune.fr

22 Août 2010, 23:22

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