STRONG>Blacksad?: cap sur la Nouvelle-OrléansÀ mi-chemin entre Walt Disney et Raymond Chandler, Blacksad a rencontré un succès fulgurant dès le premier album, il y a dix ans. Les amateurs auront attendu cinq ans pour découvrir la quatrième enquête du détective privé à la tête de chat. Ils ne seront pas déçus. « L'Enfer, le silence » se déroule dans les coulisses des clubs de jazz de La Nouvelle-Orléans. Une intrigue solide, riche en rebondissements, magnifiée par les dessins de Juanjo Guarnido. De l'atmosphère enfumée des clubs à l'exubérance du mardi gras, en passant par la lumière blafarde d'un logement insalubre, les ambiances se succèdent au fil des pages. Le petit plus de cet album?: quelques cases qui dévoilent en filigrane le passé de Blacksad, ouvrant des perspectives pour les tomes suivants. À noter que chaque tome peut se lire indépendamment. Pas d'excuse, donc, pour ne pas découvrir cette série phénomène. Alexandre Phalippou « Blacksad - L'Enfer, le silence », tome 4, Éditions Dargaud.De Gênes au jeanQui a dit que les Américains avaient inventé le jean?? C'est plutôt du côté de l'Italie qu'il faut porter son regard. Et plus particulièrement de Gênes (que les Britanniques appelaient « Geanes » au XVIIe siècle). La preuve en tableaux avec la majestueuse exposition de la Galerie Canesso à Paris. L'occasion de découvrir un peintre italien anonyme étonnant du XVIIe - baptisé « Le Maître de la toile de jeans » - dont les oeuvres, réalistes, figurent des hommes et des femmes de condition modeste empreints de dignité, habillés d'une étoffe bleue épaisse. Il y a par exemple ce petit mendiant qui vous regarde droit dans les yeux, drapé d'une veste militaire trop grande pour lui. Ailleurs, c'est une mère au tablier rapiécé. Autant de tableaux, silencieux, à vendre (entre 70.000 et 800.000 euros) accompagnés de toiles d'autres artistes de la même époque prêtées par les plus grands musées. Y. Y. Galerie Canesso, jusqu'au 6 novembre, www.canesso.com.

latribune.fr

23 Sept 2010, 19:45

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