Kenneth Feinberg, nommé « tsar des rémunérations » en juin par Barack Obama, s'apprête à amputer de moitié la somme moyenne perçue par les 175 employés les mieux payés des 7 grandes entreprises bénéficiant d'une aide massive de l'État. Plus de la moitié de ces salaires seraient ainsi inférieurs au demi-million de dollars et, pour les 25 individus les mieux payés, la réduction pourrait atteindre 90 % sur la partie versée en numéraire, dont une fraction serait remplacée par des actions assorties d'une obligation de détention. Des restrictions qui devraient surtout toucher les banques Citigroup et Bank of America et l'assureur AIG. Les constructeurs automobiles General Motors et Chrysler et leurs filiales financières, dont les cadres dirigeants sont moins bien payés que les banquiers, seraient moins touchés. Voilà, d'après la presse américaine, ce qui devrait ressortir du rapport de Kenneth Feinberg, attendu dans les prochains jours. L'avocat devrait aussi exiger que ces sociétés modifient leur gouvernance afin de prévenir les abus.agence indépendanteCette intervention musclée devrait permettre à Barack Obama, dont la réforme de la régulation financière peine à avancer, de raviver le soutien d'une opinion publique désormais sourde aux mises en garde des banques qui crient déjà au risque de fuite des cerveaux. Hier soir, il a d'ailleurs salué un vote de la commission de la Chambre des représentants approuvant la création d'une agence indépendante de protection des consommateurs. Son rôle : contrôler les pratiques des établissements financiers. B. J.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:47

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