Loeb, le jackpot roulant

Être le gendre idéal. ça paye ! Et très bien même. Être le plus grand pilote de rallye de tous les temps. ça classe ! Alors, si on mélange les deux critères on obtient un jackpot nommé Sébastien Loeb. Un phénomène qui suit une trajectoire exponentielle à mesure que son nom s'imprime davantage dans la légende de son sport. La rémunération de Sébastien Loeb explose. L'an passé, il n'émargeait qu'au dixième rang des sportifs français les mieux payés avec 5,3 millions d'euros annuels, selon le journal « L'équipe ». Cette saison, après son cinquième titre mais avant, peut-être le sixième, il touchera 7,5 millions d'euros, ce qui fait 50 % d'augmentation. Ce qui le place en cinquième position en France derrière Thierry Henry, Tony Parker, Franck Ribéry et Patrick Vieira. Cette cinquième position lui permet d'être premier en ce qui concerne les sportifs tricolores évoluant dans l'Hexagone. Pas mal pour un pilote de rallye. Citroën, Total, Red Bull, Oakley, Stilo, Playstation, Mennen, Elephant Bleu? Tous ceux-là sont sponsors de Loeb. Alors, forcément, on le voit beaucoup sur des 4 x 3 et des publicités télé. Si le rallye est une discipline relativement anonyme médiatiquement parlant, l'Alsacien n'est pas anonyme et il a été désigné sportif préféré des Français cette année devant tous les footballeurs : « Il était jeune et on voulait le faire grandir avec la marque. Il véhicule une image d'aventure mais surtout de réussite, avance-t-on du côté de Playstation, qui l'a repéré dès 1999, alors qu'il était totalement inconnu. Il est français et c'est l'Hexagone qui nous intéresse. »Ni trop jeune ni trop vieux« Il est naturel, décontracté, sympathique et moderne », assène-t-on chez Mennen, dernier venu des sponsors Loeb le 1er janvier 2009. Citroën a misé sur le bon cheval et joue régulièrement sur le fort capital sympathie du quintuple champion du monde des rallyes : « Il reste le garçon sympathique que tout le monde a connu, et les gens aimeraient le voir plus », affirme Jean-Baptiste Thomas, directeur de la communication de la marque au chevron. Propre sur lui, doué, gendre idéal, Loeb ne déborde jamais. Il est lisse mais totalement transgénérationnel. Ni trop jeune, ni trop vieux avec ses 35 ans, il rentre parfaitement dans le c?ur de cible de la Playstation de Sony dont l'âge moyen des joueurs est de 30 ans. La firme japonaise l'associe à ses jeux de simulation de conduite même s'il n'a pas, à ce jour, de double virtuel, comme certains footballeurs. Le succès de Loeb, Frank Tapiro, publicitaire président de la société Hémisphère droit, l'explique simplement : « Il ne cherche pas à avoir une image, il est totalement nature, il ne frime pas, c'est ça le secret. Ce qui le sauve c'est qu'il soit en dehors du système, il survole tout ça. Un peu comme Goldman, on ne parle jamais de lui, mais c'est le plus grand. » Le plus grand, c'est sûr.Dimanche à Cardiff, il peut ajouter un sixième titre mondial à son palmarès. Mais ce sera anecdotique selon Tapiro, « ça ne changera rien. Pour les marques qui ont misé sur lui, ça ne fera que prouver qu'elles ont eu raison. »
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