Retour à la case départ pour ce restaurant discret du VIIe. Après deux saisons d'errance, il redevient ce qu'il a toujours été : un restaurant chinois ! Lily Wang, une incursion de Jean-Louis Costes dans la sphère asiatique. Non, ce ne sont pas les prémices d'un Costes russe, puis italien ou libanais, mais juste une envie d'aller au bout d'un concept, pour celui qui nous a quand même déjà servi des milliers de « tigres qui pleurent » et de nems poulet-basilic thaïs. Derrière ces fameuses costeries épicées que l'on dévore depuis dix ans, il y a un cuisinier très talentueux, Régis Finot. Cette fois-ci, il a conçu une carte qui fait mouche à chaque plat : petites huîtres ciboule-gingembre pour s'ouvrir l'appétit, des raviolis « Shanghai Jian Jiao » avec un petit clin d'oeil franchouillard audacieux (un peu de morteau dedans), des cèpes ail et piment ou un porc mijoté caramel coco qui va vite devenir un nouveau classique. Ensemble, ils ont imaginé le Shanghai de l'après-guerre et ont demandé à Jacques Garcia de le leur fabriquer. Un peu caricatural, soit, mais on reconnaît la touche glamour et sophistiquée du tandem : ambiance tamisée, touche décadente et sulfureuse, qui rend ravissantes toutes les « china girls » et mesdemoiselles Cheng. Avec Lily Wang, aller au restaurant chinois devient festif et sensuel. Sébastien [email protected] Wang, 40, avenue Duquesne, 75007 Paris. Tél. : 01.53.86.09.09.

latribune.fr

23 Jan 2011, 23:26

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