La Bourse islandaise portée par le redressement économique du pays

Si la résurrection de certains secteurs a été largement jouée ces deux dernières années en Bourse, celle de certaines économies n'en constitue pas moins une stratégie d'investissement sur les marchés financiers. Le cas de l'Islande pourrait d'ailleurs faire école. A l'ombre de la crise de la dette souveraine qui a agité l'an dernier la zone euro, ce pays en quasi-faillite il y a encore deux ans, tend à se redresser plus rapidement que prévu. L'OMX islandais s'est apprécié l'an dernier d'un peu plus de 15 % dans le sillage du net renforcement de la couronne islandaire face à l'euro. La tendance reste positive depuis le début de l'année : l'indice de Reykjavik s'est encore octroyé un peu plus de 8 % sur la période. Fort recul de la dette« À la lumière d'une histoire récente, il est intéressant de constater que la ?recovery? d'un pays peut être un thème très porteur sur les marchés financiers. La Russie en est un bon exemple puisque entre 1998 et 2008, son principal indice a rebondi de 6.200 % ! », souligne Régis Yancovici, directeur et responsable de la gestion chez Efigest AM. Et d'ajouter : « Le triptyque, défaut sur la dette, dévaluation de la monnaie et plan d'austérité, est peut être douloureux mais se révèle très efficace pour redresser une économie et l'Islande en est un bon exemple. » Pour l'heure en tout cas, les indicateurs macroéconomiques confirment cette thèse. La dette qui représentait 1.000 % du PIB en 2008, devrait être ramenée à 111 % en 2011 et 75 % en 2015, selon le FMI. Par ailleurs, portées par des secteurs comme le tourisme, la pêche ou les matières premières, les exportations ont progressé l'an dernier de 20 % et la production du pays s'est reprise de 23 %. Par ailleurs, si le PIB islandais était en recul de 6,8 % en 2009 et devrait être encore en baisse de 3,4 % en 2010, il est en revanche attendu en hausse de 2 % en 2011. D'un point de vue boursier, la tendance est tout aussi encourageante. Au-delà de 2010, l'OMX islandais s'est repris de 60 % depuis ses plus-bas d'avril 2009. Malgré cela, ce marché n'en reste pas moins attractif en termes de valorisation. L'indice OMX se paie seulement 1,10 fois la valeur des actifs des huit entreprises qui le composent contre 1,33 pour l'Euro Stoxx 50. Gaël Vaut
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