Free attend 2012 pour lancer son offre de téléphonie mobile

Il n'y aura pas de Free Mobile avant 2012. Enfin titulaire de la 4e licence de téléphonie mobile depuis janvier, le fournisseur d'accès à internet Free n'a toutefois pas l'intention de se lancer plut tôt, sous la forme d'un opérateur mobile virtuel (MVNO), sur ce marché mature, au taux de pénétration proche de 96 %, comme l'attendaient de nombreux experts. Certes, Free est « en discussions avancées » avec les trois opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Telecom, pour conclure un accord d'itinérance sur les zones que son réseau ne couvrira pas au lancement de son service début 2012 - seulement 27 % du territoire devrait l'être. Mais « si nous lançons en amont une offre MVNO qui n'est pas très agressive, nous abîmons notre capital confiance et nos possibilités de bouleverser le marché. Nous avons tout à perdre à tenter quelque chose avant 2012 » a expliqué Xavier Niel, le premier actionnaire d'Iliad, la maison mère. projet « maîtrisé »Malgré cette entrée tardive, « l'espace économique pour un quatrième opérateur reste immense, le marché français du mobile reste très cher et très monolithique, axé sur le changement des terminaux » considère le directeur général Maxime Lombardini, même si les MVNO tels que Virgin Mobile, « poussés par les opérateurs de réseau », sont très actifs depuis quelques mois. Free se dit « bien préparé » pour ce projet « maîtrisé économiquement. » Après avoir payé en janvier les 240 millions de redevance de la licence, Iliad investira 200 millions dans la construction de son réseau mobile en 2010-2011, sur 1 milliard d'euros prévus au total. « Grâce aux clauses de « pay as you grow » conclues avec nos équipementiers (Nokia Siemens Networks et Alcatel-Lucent, NDLR), nous paierons en 2012 lorsque nous commencerons à avoir des abonnés », a expliqué le directeur financier Thomas Reynaud, ce qui limitera à quelques dizaines de millions d'euros les pertes de démarrage dans le mobile.Free reste une formidable machine à cash : l'activité ADSL a généré 328 millions de trésorerie l'an passé et devrait en dégager plus de 1,1 milliard en cumulé d'ici fin 2012, de quoi financer et le déploiement de la fibre optique et le mobile. L'opérateur alternatif le plus rentable de France et d'Europe a privilégié sa marge, au détriment de la croissance. Il a redressé Alice, mais l'hémorragie d'abonnés de la marque, acquise en 2008 et qu'il compte conserver, n'est pas arrêtée. Du coup, Iliad va perdre sous peu sa place de numéro deux de l'ADSL au profit de SFR.
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