STRONG>Les nouvelles frontières de la croissance mondialeLa laborieuse quête de coordination du tout jeune G20 en est un baromètre éloquent. La crise financière a tracé de nouvelles frontières de la croissance internationale. Dans son analyse 2011 de l'économie mondiale, le Cepii en rappelle les caractéristiques. Le lent redémarrage, «?au prix d'un très lourd endettement public?» limite les perspectives de rebond en Europe comme aux États-Unis. Alors que les pays émergents sont aujourd'hui confrontés à des risques de surchauffe. Accélérateur de nouvelles régulations financières à l'Ouest et de mutations chez les nouveaux acteurs de l'économie mondiale, la crise ouvre la voie à «?un net déplacement du potentiel industriel vers les pays émergents, le développement plus autonome de leurs économies?». Bref, «?une perte durable de l'hégémonie économique des pays développés?» semble inéluctable. Les experts du Cepii en déclinent les défis croisés. Pour que l'Union ne soit pas marginalisée, il lui faudra édicter de nouvelles règles du jeu de l'intégration européenne. La reconquête de son marché intérieur et la prise en compte de ses nouveaux devoirs régionaux et internationaux dessineront l'avenir de la Chine. Et, en l'absence d'un «?grand soir monétaire international?» comme d'avancées rapides sur la lutte contre le changement climatique, les grands équilibres mondiaux dépendront d'arbitrages entre stabilité et croissance. F. C. «?L'Économie mondiale 2010?» du Cepii. Éditions La Découverte (collection Repères). 127 pages, 9,50 euros.

latribune.fr

26 Sept 2010, 0:16

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