Quelques jours avant le divorce à la tête de TF1, un proche de Martin Bouygues analysait : « Martin Bouygues a ses managers, il ne va pas désavouer Nonce Paolini. Il ne faut jamais oublier le rôle de la fidélité. » De la fidélité, le PDG du groupe de BTP a fait, dans la droite ligne de son père et fondateur du groupe, Francis Bouygues, une stratégie de management. L'ordre du Minorange n'est pas une légende et va bien au-delà du compagnonnage créé en 1963 par Francis Bouygues pour distinguer les salariés méritants. Bouygues est probablement le groupe français qui compte parmi ses cadres dirigeants le plus d'anciens ouvriers ou employés qui ont gravi les échelons un à un. Et c'est l'une des recettes affichées du succès du groupe familial.Nonce Paolini est le PDG de filiale qui a le moins d'ancienneté? avec tout de même vingt et un ans passés dans le groupe. « Cela ne pouvait que se terminer comme ça, car dans la maison ce sont les plus anciens qui restent », persifle un responsable de TF1, qui manifestement attendait beaucoup de l'arrivée d'Axel Duroux. De fait, la fidélité est un des critères pour choisir les managers. Les PDG de Colas, de Bouygues Immobilier et Bouygues Construction ? Hervé Le Bouc, François Bertière et Yves Gabriel ? sont dans le groupe au Minorange depuis respectivement trente-deux, vingt-quatre et trente ans. La seule exception à la règle, c'est le patron de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, arrivé dans la famille il y a seulement? quatorze ans. Du coup, il n'est pas PDG, mais directeur général. Le président de Bouygues Télécom est en fait le directeur financier de Bouygues, Philippe Marien, passé par la Screg et Bouygues Offshore. Car l'autre clé du management Bouygues est de faire tourner les hommes dans les filiales. Avec les succès que l'on sait, comme le passage de Patrick Le Lay du BTP à TF1.Jean-Baptiste Jacqu

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:51

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