Le groupe EVS veut couvrir l'ensemble de l'Hexagone

Fabienne Proux, à NantesIl y a une chance sur trois pour qu'un steak vendu dans le commerce soit passé entre les mains des bouchers du groupe EVS. L'activité de cette entreprise créée en 1982 à Saint-Sylvain d'Anjou, près d'Angers (Maine-et-Loire), consiste à fournir aux principaux producteurs de viande français du personnel spécialisé dans la découpe de la viande (désossage, parage, piéçage, conditionnement). Charal et Scabev à Cholet (Maine-et-Loire), SVA à Vitré (Ille-et-Vilaine) et à Loudéac (Côtes d'Armor) ou encore Socopa à Guingamp (Côtes d'Armor) font régulièrement appel aux services de cette entreprise. « Non seulement nous pourvoyons aux besoins de main-d'oeuvre qui sont en évolution du fait des variations saisonnières, mais nous aidons aussi les industriels à renforcer leur productivité », explique Philippe Le Coz, PDG du groupe EVS et actionnaire minoritaire avec Bruno Bazelle, le DRH, depuis que LBO France a repris les deux tiers du capital en 2007. « Nos équipes prennent en charge la gestion complète des lignes de découpe de viandes multi-espèces de nos clients qu'il s'agisse d'ateliers de 5 à 150 personnes », précise le dirigeant.Présent dans une cinquantaine d'usines situées essentiellement dans le grand Ouest, EVS revendique, avec 30 % du volume de boeuf désossé en France, la place de « numéro un français de la prestation de service dans les industries de la filière viande ». Le chiffre d'affaires de 50,5 millions d'euros, stable en 2010, est réalisé par trois filiales : Euroviande service (42 millions), Techni desoss (7 millions) et Technique service formation (1,5 million). « La formation professionnelle occupe une place capitale dans notre activité, explique Bruno Bazelle. Aussi nous sommes-nous dotés de notre propre structure de formation à l'intention des salariés d'EVS, mais aussi de ceux de nos clients ».Pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans les métiers de la découpe et du désossage et anticiper les départs en retraite, EVS lance un programme de recrutements de 600 opérateurs sur trois ans. Le but est de gonfler les effectifs de 400 salariés d'ici à 2014 pour atteindre 1.800 personnes. « Le développement du groupe dépend de sa capacité à recruter », convient Bruno Bazelle qui souhaite aussi s'entourer de personnels polyvalents.Le groupe EVS se met donc en ordre de marche en visant deux objectifs. D'une part, étendre ses activités sur le Nord et l'Est, sachant que plus de la moitié de son activité est réalisée en Bretagne, le quart dans les Pays de la Loire et le reste dans le sud. Et, d'autre part, accentuer la diversification de ses activités. Dans le secteur de la viande, il lui faudra accompagner le fort développement des produits élaborés (viande hachée, saucisserie, brochettes, etc.) et des pièces découpées à l'unité. De la même façon, après le saumon et le foie gras, d'autres filières vont être explorées telle que les coquilles Saint-Jacques et, de manière plus globale, les activités de traiteur. « Nous avons un vrai savoir-faire qui peut s'appliquer à de nombreux domaines », estime Philippe Le Coz.
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