Deux candidats en lice pour le rachat du site Opodo

La course à la taille est lancée dans le tourisme en ligne avec la mise en vente du site de tourisme Opodo par sa maison mère, l'espagnol Amadeus. Les lettres d'intention ont été déposées il y a plus d'une semaine auprès de la banque d'affaires JPMorgan. La remise des offres de premier tour est attendue à la mi-novembre. « C'est à partir du deuxième tour que cela va devenir intéressant car c'est à ce moment que nous aurons accès aux comptes », explique à « La Tribune » le président du site de Go Voyages, Carlos da Silva. Réputé pour être un excellent joueur de poker, le dirigeant a étonnamment décidé d'abattre très tôt ses cartes en annonçant officiellement son intérêt pour Opodo, au risque de faire flamber le prix de vente. Carlos da Silva avoue « avoir également d'autres cibles en tête ».Selon les observateurs, Amadeus valorise Opodo entre 400 et 500 millions d'euros. Ce site dispose d'une véritable envergure européenne grâce à son implantation dans 14 pays. Sur le seul premier semestre, il a enregistré un volume d'affaires de 797,8 millions d'euros (en hausse de 12,3 %) et dégagé un excédent brut d'exploitation de 17,2 millions, en amélioration de 34 %. À de tels niveaux de valorisation, Opodo intéresse en priorité des acquéreurs déjà présents dans le voyage en ligne à la recherche d'une taille critique. Go Voyages veut devenir n°1Go Voyages s'inscrit totalement dans ce scénario. L'essentiel de son volume d'affaires, qui s'est élevé à 843 millions d'euros en 2009-2010, a été enregistré en France. Pour devenir numéro un européen comme il le souhaite, il doit obligatoirement procéder à des acquisitions. Financièrement, Go Voyages s'appuie sur le fonds Axa Private Equity qui est devenu cet été son actionnaire majoritaire sur la base d'une valeur d'entreprise estimée proche de 400 millions d'euros.Cette candidature est en lice avec celle du fonds d'investissement britannique Permira. Après avoir été candidat au rachat de Go Voyages cet été, ce fonds a investi 300 millions d'euros dans l'agence en ligne eDreams, qui détient des positions clés en Europe du Sud.D'autres noms sont cités, mais ils apparaissent moins convaincants. La major européenne du tourisme Thomas Cook semble vouloir développer son offre Internet en interne. Tandis que Google, dont le nom est également cité, risquerait, en rachetant Opodo, de compromettre ses chances d'obtenir l'accord des autorités de la concurrence pour l'acquisition d'ITA, un spécialiste des logiciels d'information sur les transports aériens.
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