La hausse de 9,7 % du prix du gaz largement décriée

Le 1er avril, GDF Suez va augmenter de 9,7 % en moyenne le prix du gaz en France. Pour la première fois, c'est la Commission de régulation de l'énergie (CRE) qui a annoncé cette hausse jeudi. La CRE, qui n'avait jusqu'à présent qu'un avis consultatif, émet maintenant une décision contraignante. Bercy, qui avait la haute main sur la fixation des tarifs, ne donne plus que des éléments de cadrage annuel. « précarité énergétique »Ce nouveau mécanisme de décision, moins politique, n'aura pas suffi à éviter les protestations sur le niveau de cette hausse, dont 3,8 points de pourcentage proviennent du relèvement du prix du gaz et 5,9 points correspondent à une augmentation des coûts d'infrastructure et de transports. Cette hausse portera à « 1 milliard d'euros annuel le niveau de la ponction sur le pouvoir d'achat des ménages », s'insurge la CGT. Le PS estime, lui, que l'état, premier actionnaire de GDF Suez, « ne peut se cacher derrière les nouvelles règles de fixation des tarifs pour laisser passer cette décision ». L'état doit « assumer son rôle de régulation et d'actionnaire majoritaire et s'opposer à cette hausse, alors que la précarité énergétique explose dans notre pays ». L'UFC-Que choisir a mis en cause l'indexation sur le prix du pétrole et appelé à une révision de la formule de calcul. « D'ici la fin 2010, on va refaire un audit de cette formule pour voir si elle couvre effectivement la réalité, a déclaré Philippe de Ladoucette, président de la CRE. Et s'il y a des évolutions dans les contrats, on demandera à GDF Suez d'en tenir compte. » L'audit devrait être lancé d'ici l'été et durer deux mois. M.-C. L.
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