La reprise du commerce mondial se confirme

Après la violente chute enregistrée l'an passé, le commerce mondial confirme de jour en jour son rétablissement, selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a révisé à la hausse ses prévisions. « Notre prévision pour le commerce mondial cette année est de + 10 % en volume, après ? 12 % en 2009 », a déclaré à la presse le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, qui présentait à l'Exposition universelle de Shanghai le rapport annuel de l'organisation. En mars, l'OMC tablait sur une croissance de seulement 9,5 %, succédant à une chute sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale en raison de la crise internationale et d'une forte contraction de la demande mondiale.« La croissance du commerce fait un rapide retour, surtout grâce au dynamisme continu de la Chine », a précisé Pascal Lamy. Sauf mauvaises surprises, cette dernière estimation (+ 10 %) pourrait même s'avérer encore trop prudente, a-t-il ajouté.Dans son rapport, l'OMC exhorte les États à renforcer leur coopération dans le domaine du commerce international des ressources naturelles, faute de quoi de nouvelles tensions pourraient poindre. « Il est possible de trouver, dans les négociations, des compromis mutuellement avantageux englobant le commerce des ressources naturelles, et le fait de ne pas traiter ces questions serait une source de tension croissante dans les relations commerciales internationales », prévient le rapport.En 2008, le commerce des ressources naturelles représentait 3.700 milliards de dollars, environ 24 % du commerce mondial des marchandises. Leur part a été multipliée par plus de six entre 1998 et 2008. Avec l'essor des pays émergents, gourmands en ressources, ce commerce est devenu une arme. Les pays riches en ressources naturelles cherchent souvent à limiter leurs exportations par des taxes et des restrictions quantitatives à l'exportation, s'inquiète l'OMC. Ces taxes à l'exportation portent sur 11 % du commerce des ressources naturelles, contre 5 % du commerce des autres marchandises. Elles perturbent les prix mondiaux au détriment des pays importateurs et la répartition des profits entre importateurs et exportateurs, poursuit l'OMC. Négociations au point mortL'organisation de Genève recommande de prendre des mesures permettant de favoriser la conservation de ces matières premières. « Nous améliorerions grandement nos chances d'engager une action positive dans ce domaine si nous parvenions à conclure rapidement le cycle de Doha », conclut Pascal Lamy, à propos du round de libéralisation des échanges lancé au Qatar en 2001. Et qui est dans l'impasse du fait de l'incapacité de certains États de surmonter leurs intérêts strictement nationaux. L. C.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.