LDC redresse Marie

groalimentaireDe toutes les entreprises (Entr'Act, Marie, Arrivé) acquises par LDC depuis un an, la marque numéro trois du traiteur en France (265 millions d'euros en 2008), célébrée par M. Marie, est la seule à essuyer des pertes : 2,8 millions d'euros prévus en 2009. Impossible à accepter pour le leader français de la volaille (2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires après intégration des acquisitions) qui vise 5 % de marge opérationnelle à trois ans. « Nous nous donnons entre un an et dix-huit mois pour l'intégrer et la redresser », explique le président du directoire, Denis Lambert.Depuis l'entrée effective de Marie dans le groupe en octobre, huit équipes de travail mélangeant des salariés de Marie et de LDC planchent sur les synergies possibles dans tous les domaines (informatique, achat, logistique... et même effectifs). « Nous ferons tout pour améliorer la rentabilité, y compris des suppressions de postes si nécessaire », souffle le patron. En parallèle, la marque continuera sa montée en gamme. Son intégration permet déjà au pôle traiteur de LDC de proposer 45 % de produits à marque, contre seulement 13 % avant. Mais l'arrivée de Marie sur de nouveaux segments (pizzas, crêpes, sandwichs) et ses innovations, comme la première pâte feuilletée 100 % naturelle, lui permettront de se renforcer sur les produits valorisés. Même si LDC ne cache pas « réfléchir au positionnement prix de Marie », jugé un peu élevé par la distribution. Ces innovations seront soutenues en 2010 par 6 millions d'euros d'investissements en publicité supplémentaires, pour atteindre 9,7 millions d'euros.mauvaise rentabilitéEnfin, le groupe laisse toutes les hypothèses ouvertes sur l'avenir de la branche surgelés de Marie, qui représente 55 % du chiffre d'affaires mais plombe la rentabilité. « Soit nous la gérons seuls, soit nous nous allions à un tiers pour aller plus vite, soit nous la cédons », évoque Denis Lambert, qui prendra sa décision d'ici mars. « Nous avons toujours été intéressés », rappelle de son côté le patron de Findus, Matthieu Lambeaux.Sophie Lécluse
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