ChineNeuf suicides dans l'usine chinoise d'un fournisseur d...

Neuf suicides dans l'usine chinoise d'un fournisseur d'AppleLa société Foxconn fait face à une mystérieuse vague de décès sur son site de Shenzhen. Terry Gou, fondateur et PDG de Hon Hai, le parent Taiwanais de Foxconn, est arrivé à Shenzhen mercredi pour tenter d'élucider une vague de suicides qui a débuté en janvier parmi les ouvriers dans son usine du sud de la Chine. Mardi, un neuvième employé s'est donné la mort sur le site qui fabrique notamment les iPhone pour Apple. La direction y a déjà dépêché depuis janvier une équipe de psychologues et de moines bouddhistes. Des filets de sécurité ont été dressés sous les fenêtres des dortoirs et un numéro vert mis en place. Mais rien n'y fait : les suicides continuent. Li Hai, la dernière victime, travaillait à l'usine depuis 42 jours seulement, d'après l'agence Xinhua. Il était, comme les autres victimes, un travailleur migrant âgé d'une vingtaine d'années. Il n'est pas certain pour le moment que les suicides soient liés aux conditions de travail sur place - pas pire qu'ailleurs selon les associations - ou relèvent d'un effet d'imitation. Une rescapée, dont la chute a été par chance interrompue par un arbre, a dit qu'elle était sous immense pression à l'usine et endettée. Un journaliste du journal « Southern Weekly », qui a passé 4 semaines sur le site, décrit des conditions de travail difficiles, les employés travaillant toute la journée debout, sans compter les heures supplémentaires indispensables pour arrondir les fins de mois. La vraie question que soulèvent cette série de suicides, selon les psychologues, est celle des attentes de la jeune génération, largement supérieures à celles de leurs parents. Un rapport publié cette semaine intitulé « Mourir jeune : les suicides et l'économie chinoise » par une ONG basée à Hong Kong, explique que les jeunes migrants qui débarquent dans les villes espérent vivre le rêve chinois. Un rêve que très peu atteindront. Le salaire moyen dans les usines est de 100 à 150 dollars par mois. V. M., à Pék
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