Immobilier : la baisse des taux n'a rien changé (ou presque)

Le pouvoir d\'achat immobilier des ménages croît nettement depuis deux ans. Mais ce n\'est pas pour autant qu\'ils achètent. De janvier 2012 à septembre 2013, les ménages des 10 plus grandes villes de France ont en effet vu leur pouvoir d\'achat immobilier augmenter de 8,4% à 19,4% selon les villes, selon une étude du réseau MeilleursAgents et du courtier immobilier Empruntis. La baisse des taux d\'intérêt de crédits immobiliers qui ont atteint un niveau historiquement bas en mai dernier y est pour beaucoup.\"Entre janvier 2012 et juin 2013, 21% des acquéreurs potentiels ont de nouveau été en capacité d\'acheter grâce à la baisse des taux\", indique les deux experts immobiliers, \"mais dans les faits, ils ne sont pas revenus sur le marché\", ajoutent-ils. Les transactions baissent car les prix sont trop élevésLe nombre de transactions annuelles dans l\'ancien a en effet chuté de quasiment 180.000 unités en 18 mois.  Les prix ont, il faut dire, atteint un niveau très élevé début 2012. Concrètement, il faudrait qu\'ils baissent de manière beaucoup plus substantielle pour qu\'une partie des acquéreurs  reviennent sur le marché, notamment les primo-accédants.En matière de pouvoir d\'achat immobilier, les Parisiens sont les plus désavantagés. Ce, \"malgré des revenus très nettement supérieurs à la moyenne\", indique l\'étude MeilleursAgents-Empruntis. Ils peuvent, \"dans les mêmes conditions d\'achat, s\'offrir presque moitié moins de surface qu\'un Strasbourgeois ou un Rennais\".L\'avenir s\'annonce moroseLa situation au niveau national risque d\'empirer à l\'avenir si les taux remontent car \"pour annuler une hausse de taux d\' un point, il faudra une baisse des prix de 8% pour garder le même nombre de ménages finançables\", juge l\'étude. Cette baisse semble improbable car la demande de logements excède largement l\'offre.En outre, certaines banques ont malheureusement \"déjà atteint leurs objectifs : elles ont donc moins envie de rogner trop fortement sur leur marge pour concrétiser des dossiers avant la fin de l\'année\", expliquent MeilleursAgents et Empruntis. Et \"la pression des directions financières des établissements bancaires pour augmenter les taux en vue de conserver les mêmes marges\" ne devrait rien arranger.Il n\'y aura donc pas d\'effort à attendre du côté des banques : \"le mot d\'ordre est à la prudence\", constatent les deux experts. Les banques n\'opèreront ainsi pas \"de retour des durées longues\".
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