L'Allemagne fait de la résistance

Même si Commerzbank et Deutsche Bank ont profité hier en Bourse des annonces du comité de Bâle, l'Allemagne est loin de partager l'enthousiasme qui a parcouru le monde. En réalité, les autorités de régulation bancaire de la République fédérale, BaFin et Bundesbank, n'ont pas signé l'accord préalable concernant les futures règles prudentielles. « Nous voulons examiner la charge qu'auront à supporter les banques allemandes avant de nous prononcer », a déclaré ce mardi la BaFin. Même son de cloche à la Bundesbank où l'on affirme avoir encore des « soucis » avec la proposition du comité de Bâle. Crainte pour le créditSi l'Allemagne, en dépit de son isolement, continue à faire de la résistance, c'est d'abord parce qu'elle craint que les nouvelles normes de calcul des capitaux propres des banques ne frappent de plein fouet le coeur de son système bancaire que sont les 400 caisses d'épargne et les 1.200 banques mutualistes. Une partie du capital de ces banques pourrait en effet être exclue du nouveau calcul des fonds propres. Or, ces deux réseaux occupent une place importante dans le financement des ménages et des petites PME. Du coup, les autorités allemandes craignent que les nouvelles règles prudentielles conduisent à une restriction sévère pour ces établissements de la production de crédit et, partant, ne produise un coup d'arrêt à la dynamique conjoncturelle. R.G., à Francfort
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