En France, contrairement à une idée reçue, consommation de bière et match de football ne riment pas forcément. La preuve en cet été 2010, marqué par la Coupe du monde de football et... un marché brassicole français en berne ! « Le mois de juin n'a pas été un bon pour les brasseurs, le marché a accusé un recul de 10 % », confirme un porte-parole de la marque Kronenbourg, premier brasseur français en volume. Plus globalement, « au premier semestre, le marché est en récession de 1 % », ajoute-t-il. En cause : une météo peu clémente au deuxième trimestre, alors que « le climat est un facteur d'influence de 40 % à 50 % », indique la marque alsacienne. Selon elle, les mois de mai et juin 2010 ont fait figure de véritable « catastrophe météorologique » dans la profession, alors que les 17 millions d'hectolitres produits l'année dernière en France se sont vendus essentiellement entre mars-avril et septembre-octobre.Les variations de température ont un impact sur le marché, quasiment au degré près. En France, la température moyenne à mi-juin atteignait 24 °C en 2009, contre seulement 20 °C en 2010. D'où un recul de 9 % cette année pour les ventes de bière, selon les chiffres de Climpact. Les brasseurs se sont un peu rattrapés à la fin juin, avec des températures moyennes de 30 °C, contre 26 °C un an plus tôt, entraînant une hausse de 13 % des ventes. Pour autant, des températures caniculaires ne font pas l'affaire des vendeurs de bière car, au-delà de 30 °C, les clients auront tendance à privilégier la consommation d'eau, l'hydratation primant sur la dégustation.Le marché diffère aussi selon les régions et « on ne consomme pas la bière de la même façon, selon qu'on se trouve au nord ou au sud de la Loire », indique Kronenbourg. Les régions Ouest-Bretagne, Nord et Est de la France montrent ainsi une culture brassicole marquée. En Île-de-France ou dans le Sud-Est, en revanche, on ne consomme que s'il fait beau. Mais partout, le dynamisme du marché reste lié à une météo clémente. Les brasseurs espèrent donc une belle fin d'été 2010 pour compenser la morosité du début de saison. Cindy Salh

latribune.fr

27 Juill 2010, 21:24

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