À force de se tendre la main, on ne fait plus qu'un. Le groupe BPCE et sa filiale Natixis multiplient depuis plusieurs mois leurs coopérations. Au début de l'année, le groupe dirigé par François Pérol a lancé son plan stratégique destiné à intégrer au maximum Natixis dans le groupe, après trois ans de mise à l'écart forcée. L'objectif clairement défini était alors que la banque devienne la véritable « usine » de production des services financiers pour les réseaux de BPCE, les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires.Concrètement, les filiales spécialisées de l'Ecureuil doivent progressivement se rapprocher de celles des Banques Populaires, déjà logées dans Natixis, pour ne former que des entités uniques. Les chantiers se sont accélérés depuis un an. Les filiales de banque privée et des métiers de paiements (monétique, traitement des chèques...) ont été fusionnées et desservent désormais les deux réseaux. BPCE vient de lancer le rapprochement des activités de crédit-bail immobilier du groupe, qui seront détenues par Natixis (voir ci-dessous). Ces projets lancés, la rentrée est placée sous le signe de l'assurance. La deuxième banque française se penche sur l'avenir de ces métiers hautement stratégiques mais devenu très contraint par les nouvelles normes prudentielles. BPCE réfléchit actuellement à rapprocher ses filiales d'assurances-dommages et devrait aboutir à un projet d'ici la fin de l'année (« La Tribune » du 4 août 2010). Mais le point crucial reste l'assurance-vie. Bras de liaisonsEn mai dernier, le président de BPCE, François Pérol, avait déclaré : « Nous verrons d'ici à la fin de 2010 s'il est plus intéressant sur le plan de la solvabilité de développer ce métier en interne ou en partenariat ». À ce jour, l'assurance-vie des Caisses d'Epargne provient de CNP Assurances, celle des Banques Populaires directement de Natixis. Quel modèle sera choisi ? L'assurance-vie étant considéré comme stratégique, la logique serait que Natixis Assurances devienne le fournisseur unique du groupe. Mais ce schéma soulève le problème de la participation de BPCE dans CNP. Ces « bras de liaisons » entre les deux banques mettront du temps à se créer. Mais une fois consolidés, il sera temps pour Natixis et BPCE d'officialiser leur mariage.

latribune.fr

27 Sept 2010, 23:27

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