le produitDéplacer des figures géométriques à l'écran, apprendre à compter avec des outils d'animation, suivre le parcours de Genghis Khan sur des cartes 3D ou celui d'un globule rouge dans le corps humain, faire voter les élèves avec de petites consoles et afficher instantanément les résultats à l'écran? Encore peu présents dans les salles de classe françaises, les tableaux blancs interactifs, qui permettent de mettre la pédagogie au goût du jour pour des élèves familiarisés avec les technologies de l'information, vont se généraliser. Reliés à un ordinateur, dotés d'une interface tactile, ils permettent de visualiser à l'écran n'importe quelle application, qu'il s'agisse d'un site Internet ou d'une vidéo. Mais, pour les éditeurs, l'enjeu consiste surtout à développer des logiciels pensés pour des besoins éducatifs tirant le meilleur parti de cette interactivité.S'ils s'adressent en premier lieu aux écoles, les tableaux blancs interactifs peuvent également servir de support pour des réunions en entreprises. L'équipement complet d'une salle représente un investissement de 3.000 à 4.000 euros.Selon le cabinet de conseil Future Source, 600.000 tableaux interactifs ont été vendus en 2008, représentant un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars. Le marché devrait avoir enregistré une croissance comprise entre 20 % et 30 % cette année. Les deux principaux fabricants de tableaux interactifs, le britannique Promethean et le canadien Smart Technologies, envisagent d'ailleurs de s'introduire en Bourse pour financer leur expansion.Le Royaume-Uni a été un précurseur dans l'adoption de ces technologies. Aujourd'hui, 450.000 tableaux interactifs équipent trois quarts de ses salles de classes. C'est trois fois plus qu'aux États-Unis, où environ 25 % des classes sont équipées. La France est à la traîne. Quelque 15.000 classes sont aujourd'hui dotées d'un tableau interactif, contre un peu plus de 11.000 fin 2008. Gageons que dans dix ans, le retard aura été comblé. O. H.

latribune.fr

28 Déc 2009, 1:42

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