La reprise de l'intérim se confirme au premier trimestre

Être le « Google Earth de l'emploi », c'est l'objectif du Prisme (Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi » qui vient de lancer son baromètre mensuel livrant une analyse, en temps réel, de la situation de l'emploi intérimaire. « En mars 2011, les effectifs intérimaires ont augmenté de 17,8 % par rapport à mars 2010, ce qui représente 80.000 équivalents temps plein (ETP), sur un total de 600.000 », explique Arnaud de la Tour, président du Prisme. Qui ajoute que « le marché du recrutement redémarre », sans toutefois atteindre son niveau d'avant-crise avec quelques 650.000 ETP en 2008. Cette reprise de l'intérim se vérifie nettement dans l'industrie, qui occupe la moitié des intérimaires. Sur un an, le secteur enregistre une hausse de 28,4 %, bien supérieure à celle des services (+10.8 %), du commerce (+7,8 %), du BTP (+ 7,4 %) et des transports (+ 5,1 %).Au premier trimestre 2011 (par rapport au premier trimestre 2010), la progression des effectifs intérimaires est encore plus importante (+ 19,5 %) et se traduit « par un allongement de la durée des missions », ajoute Laurent Morestain, président de la commission économique du Prisme. Là encore l'industrie, très durement touchée par la crise, connaît un boom de ses effectifs de 30,7 %, pointe le Prisme qui note également que les cadres et professions intermédiaires ont augmenté sur ce seul trimestre de 23 %, bien davantage que les employés (+ 7,3 %). Situation très contrastéeForte dans l'industrie, la reprise de l'intérim se vérifie par ricochet dans les régions comptant notamment une forte présence des constructeurs automobiles (+ 38,9 % en Alsace, + 38,2 % en Franche-Comté). À l'inverse, les régions du grand-ouest, moins impactées par la crise, connaissent une reprise plus modérée de l'intérim (+ 12,3 % en Aquitaine, + 9,9 % en Bretagne). En Île-de-France (+ 7,3 %), la situation est très contrastée d'un département à l'autre. En effet, si Paris affiche une hausse au premier trimestre 2011 de 13,6 %, la Seine-Saint-Denis enregistre elle une baisse de 14,1 %, notamment en raison de la chute des effectifs dans l'industrie automobile. Isabelle Moreau
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