Nyse-Euronext tente de convaincre ses actionnaires

Inflexibles devant les avances de Nasdaq OMX et d'InterContinentalExchange (ICE), les dirigeants de Nyse Euronext ont défendu ce choix devant leurs actionnaires, réunis jeudi en Assemblée générale à New York. « Nous espérons vous convaincre que le rapprochement avec Deutsche Börse est la meilleure solution », a expliqué dès le début de son intervention Duncan Niederauer, le directeur général de l'opérateur boursier. Avant d'insister sur la complémentarité des deux groupes, tant sur le plan des activités et que de leur implantation géographique. « Cette combinaison va créer le meilleur opérateur boursier au monde, capable d'ouvrir à ses clients un spectre de services que personne d'autre ne sera en mesure de proposer », a-t-il poursuivi. « Personne ne tente de casser des transactions qui ne sont pas bonnes », a-t-il encore insisté devant la presse plus tard. Différence de valorisationPour certains actionnaires cependant, le coeur du problème reste la différence de valorisation entre les deux offres, « une différence suffisamment importante pour s'interroger », a estimé jeudi l'un d'entre eux. Nasdaq OMX et ICE proposent un prix supérieur de 19 %. Mais le conseil d'administration de Nyse-Euronext, réélu ce jeudi à plus de 80 % des votes, leur a opposé, à deux reprises, une fin de non-recevoir, refusant de les rencontrer. « Cela va à l'encontre de l'intérêt des actionnaires », avait lancé mercredi soir Bill Miller, le manager du fonds Legg Mason, cinquième actionnaire de Nyse-Euronext. Le premier d'entre eux, T. Rowe Price Group, qui détient 7,3% du capital, avait lui aussi demandé quelques jours plus tôt des explications. La fusion avec Deutsche Börse va offrir « de nombreuses opportunités pour créer de la valeur pour nos actionnaires », a répondu jeudi Duncan Niederaeur, citant de potentiels programmes de rachat d'actions et des dividendes plus élevés.« Nous avons réfléchi à entamer des discussions avec Nasdaq OMX et ICE, a reconnu Jan-Michiel Hessels, le président du Conseil de Nyse-Euronext. Mais nous avons finalement considéré que cela aurait été une mauvaise décision (...) Nous pensons qu'il n'aurait pas été possible d'obtenir le feu des autorités de la concurrence. » Interrogé sur la répartition du capital du nouvel ensemble (60% pour les actionnaires actuels de Deutsche Börse), il a mis en avant « une répartition des pouvoirs bien plus équilibrée dans la gouvernance ». Réclamée par plusieurs actionnaires américains, une modification de cette structure pourrait se heurter à des réticences en Allemagne.
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